Dans ce sillage, le premier adjoint du président du conseil présidentiel en Libye, Moussa al-Kouni, a tenu samedi une rencontre avec le maréchal Khalifa Haftar et l'envoyé spécial du SG de l'ONU en Libye, Jan Kubis, qui "s'est focalisée notamment sur les efforts visant la réunification de l'institution militaire". La réunification des institutions de l'Etat, notamment de l'institution militaire en Libye, est l'une des missions prioritaires qui échoient aux nouvelles autorités issues des accords du Forum de dialogue politique libyen (FDPL) de Genève, chargées de préparer les prochaines élections générales du 24 décembre prochain. Cette mission qui revêt une importance capitale pour le processus de normalisation en cours s'avère toutefois délicate, compte tenu de plusieurs difficultés, notamment la présence des forces et mercenaires étrangers en Libye et les résistances auxquelles fait face le nouvel exécutif unifié à l'est du pays, bastion du maréchal Khalifa Haftar et homme fort de l'armée nationale libyenne. Dans ce sillage, le premier adjoint du président du conseil présidentiel en Libye, Moussa al-Kouni, a tenu samedi une rencontre avec le maréchal Khalifa Haftar et l'envoyé spécial du SG de l'ONU en Libye, Jan Kubis, qui "s'est focalisée notamment sur les efforts visant la réunification de l'institution militaire". Les efforts visant la réunification de l'institution militaire ont débuté récemment par une "rencontre des commandants des forces armées libyennes à Tripoli", a indiqué le responsable libyen qui a expliqué que "la réunification de l'institution militaire revêt désormais une importance capitale, compte tenu de l'instabilité qui règne dans les frontières sud de la Libye". Les nouvelles autorités en Libye, qui font de la réunification des institutions de l'Etat libyen une priorité, estiment que quelque 80% des institutions de l'Etat ont été d'ores et déjà réunifiées. Il s'agit notamment de l'ensemble des ministères, du parlement, de la banque centrale et de l'agence de l'énergie. Si le Premier ministre Abdelhamid Debeïbah soutient que l'establishment militaire a été unifié grâce aux pourparlers facilités par l'ONU à Genève, qui ont conduit à un accord de cessez-le-feu, les ONG internationales des droits de l'homme, notamment Amnesty International, relèvent quant à elles le rôle prépondérant de l'armée nationale libyenne, sous la coupe de Haftar. Malgré la mise sur orbite du nouvel exécutif unifié, dans les faits "l'ANL et les groupes armés alliés continuent d'exercer un contrôle effectif sur l'est de la Libye", rappelle Amnesty. Cela étant, les travaux de la récente réunion du comité militaire mixte libyen (5+5) en Libye ont abouti à la formation d'un commandement et des forces communes pour superviser le cessez-le feu en vigueur et sécuriser la route côtière. "La mise en place d'un commandement et des forces communes pour la supervision du cessez-le feu en vigueur et la sécurisation de la route côtière constitue un pas important vers l'application des accords du Forum de dialogue politique libyen (FDPL)", a indiqué le général Khaled al-Mahdjoub, directeur du département de l'orientation morale auprès du comité militaire. Mais "cette tâche demeure délicate en raison de la présence des forces et mercenaires étrangers en Libye", a indiqué l'officier supérieur, qui pose encore une fois la question de la présence des troupes et mercenaires étrangers. Soit un écueil qui se dresse devant la réunification des institutions, en dépit des demandes pressantes formulées dans ce sens par les autorités libyennes et les institutions internationales, dont l'ONU, l'UA et l'UE, mais aussi par les voisins de la Libye, notamment l'Algérie. AMAR R.