Les résultats du vote sur le mécanisme de sélection d'une autorité unifiée conformément aux dernières recommandations issues des réunions du Comité consultatif issu du Forum de dialogue politique libyen (FDPL) à Genève vont être connus dans la soirée, a indiqué hier la mission de l'ONU en Libye.»La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) qui supervise l'opération du vote a opté, en raison de la situation sanitaire due au Covid-19, pour l'envoi de messages et aux appels téléphoniques directes avec les membres du FDPL pour connaître leur choix», a ajouté la même source, notant que «les résultats du vote seront connus mardi à partir de 14h». Selon Stéphanie Williams, représentante spéciale par intérim du Secrétaire général de l'ONU en Libye, cette autorité unifiée «sera temporaire, et sera remplacée par un gouvernement démocratiquement élu, lors des élections devant avoir lieu le 24 décembre de cette année». La mise en place d'un mécanisme de sélection d'une autorité unifiée est, selon Stéphanie Williams, «le meilleur compromis possible car cette proposition respecte la dimension régionale et encourage les gens à travailler au-delà des divisions et des régions (...) afin de construire l'unité du pays». Ledit mécanisme permettra aussi, selon nombre d'observateurs de la scène politique libyenne, de consolider le cessez-le feu en vigueur depuis le 23 octobre dernier en Libye et de préparer les élections du 24 décembre 2021 dans de bonnes conditions. Le processus de dialogue politique libyen, qui s'est consolidé par la désignation d'un nouvel émissaire de l'ONU pour la Libye, Jan Kubis, a vu au cours de la semaine écoulée une série de réunions importantes dont celle sur l'unification du budget général de l'Etat. Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se félicite de «progrès tangibles» accomplis, ces derniers mois, en Libye. «Des progrès tangibles ont été accomplis dans la promotion des dialogues politiques, sécuritaires et économiques intra-libyens facilités par la Manul (mission de l'ONU en Libye) au cours des derniers mois», indique-t-il, dans ce document. «Un engagement international soutenu dans les dialogues intra-libyens facilités par la Manul a généré un élan considérable (...), faisant avancer la Libye sur la voie de la paix, de la stabilité et du développement». En reconnaissant que «l'économie libyenne est au bord du précipice», le chef de l'ONU «exhorte les parties libyennes à maintenir leur détermination à trouver une solution politique durable au conflit, à résoudre les problèmes économiques et à atténuer la situation humanitaire dans l'intérêt de tout le peuple libyen». Il demande «à tous les acteurs internationaux et régionaux de respecter les dispositions de l'accord de cessez-le-feu» conclu le 23 octobre et qui prévoyait un retrait, sous trois mois, des troupes étrangères et mercenaires déployés. Fin décembre, l'ONU estimait encore à environ 20.000 le nombre de militaires étrangers et mercenaires en Libye aidant les deux belligérants, le Gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli et le maréchal Khalifa Haftar, qui commande des forces basées à l'Est. «L'application sans retard» de l'accord de cessez-le-feu «inclut de s'assurer du départ de tous les combattants étrangers et mercenaires de Libye et le respect total et sans conditions de l'embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité» depuis le début du conflit en 2011, souligne Antonio Guterres. La prochaine réunion du Conseil de sécurité sur la Libye est prévue le 28 janvier. Le Royaume-Uni prépare une résolution pour inclure dans le mandat de la Manul une mission de supervision du cessez-le-feu et de contrôle du départ des forces étrangères de Libye, en application de l'accord libyen du 23 octobre.