Sous l'impulsion d'un Ammour des grands jours, l'USM Alger a arraché, hier, au stade de Bologhine, une victoire facile face au CA Batna. En effet, les Usmistes ont réglé l'affaire en une seule mi-temps où ils furent franchement supérieurs à leur adversaire, notamment sur le plan tactique. Les gars des Aurès faisaient apparaître de grosses failles. La supériorité des Usmistes ne se faisait même pas attendre le temps d'un round d'observation. Dès la deuxième minute, Dziri se faisait descendre maladroitement à l'intérieur de la surface de réparation par le gardien Cheriet et l'arbitre, M. Mechidi, n'hésita pas à siffler le point de penalty. Ouichaoui se montrera adroit à la concrétisation. La domination des Algérois face à des Batnéens qui prenaient eau de toutes parts allait s'accentuer. Le maestro Ammour, excellent hier, doubla la mise à la 22' grâce à une jolie pichenette des 18 mètres consécutivement à un beau travail collectif. L'absence d'adversité des éléments de Zekri se confirma au fil des minutes et les solutions tardaient à venir sur le plan tactique, ce qui permit à l'USMA d'évoluer à l'aise, très à l'aise et surtout de marquer un troisième but par l'intermédiaire de Ouichaoui grâce à une jolie tête plongeante peu avant la pause (42'). Conscient que l'essentiel a été fait, la seconde période permettait au coach Aït Djoudi, de faire évoluer les réservistes à l'image de Chraïtia, Aberkane et autre Metref. En revanche, le CAB montrera un visage nettement meilleur, mais c'était déjà trop tard surtout lorsqu'on constate que si son jeu devenait plus fluide, les attaquants, eux, restaient plutôt peu audacieux. Bouabdellah critique Zekri À la fin du match, le président du CAB, M. Bouabdellah Rachid, a semblé très déçu par le comportement de son équipe. Il parlera de “faillite tactique” et d'“erreur de débutants”. M. Bouabdellah dira à ce titre : “Je n'ai jamais vu mon équipe évoluer de cette manière. C'est catastrophique. Pendant la première période, nous étions totalement absents et nous avons faciliter la tâche de l'adversaire. Sur le plan tactique, c'est franchement décevant, des failles étaient visibles et personne n'a pu tenter d'y remédier.” Le boss du CAB a ajouté : “Contrairement aux années précédentes, le CAB ne souffre pas de crise financière, mais d'une crise de jeu. Nous avons les moyens humains, puisque l'équipe a été renforcée, mais sur le plan de l'organisation tactique, c'est le vide.” Est-ce à dire donc que M. Bouabdellah songe à un changement à la barre technique ? “Non ce n'est pas forcément la solution dans l'immédiat mais je peux vous assurer que l'équipe n'aura plus ce piètre visage...” Comment y parviendra-t-il ? Bouabdellah répond : “Vous verrez !” Zekri : “On était absent en première période” Pour sa part, le coach Zekri a reconnu la supériorité de l'USMA qui “renferme des indivudualités très mobiles et dangereuses et qui dispose d'une organisation tactique permettant de créer le surnombre en position offensive”. Zekri ajoute que face à un “tel danger, nos joueurs sont restés statiques, en tout cas pour la plupart d'entre eux en première période”. Zekri, qui précise qu'il préfère retenir la seconde période de son équipe, promet : “Le CAB se rachètera lors du prochain déplacement à Constantine”. Aït Djoudi : “Nous étions supérieurs” Bien entendu, le coach usmiste, Aït Djoudi, s'est montré satisfait à la fin du match déclarant au journalistes que “c'est là une victoire méritée, car nous étions supérieurs individuellement et collectivement. Je pense que nous avons tué le match en première période grâce à notre supériorité tactique”. Aït Djoudi, qui souligne que “ce succès permet de maintenir notre cadence en perspective de l'objectif du titre”, fait remarquer que “le CAB a manqué de cohésion dans son jeu”. Ovation particulière pour Rahim L'ex-coqueluche du Virage, Azeddine Rahim, a reçu une ovation particulière, hier, au stade de Bologhine. L'ex-enfant prodige de l'USMA a été ému par une telle marque de sympathie et de reconnaissance que les spectateurs ont continué à témoigner même pendant le match. S. B.