Les Algériens ont encore en mémoire cette image immortalisée par les photographes en mars 2012 de Houasnia entouré des joueurs de la JSMB, au milieu du terrain, se plaignant de sa partialité flagrante lors du match USMA-JSMB. La désignation de l'ex-arbitre international Farouk Houasnia au sein de la Commission fédérale de l'arbitrage (CFA), par son président, Mohamed Bichari, fait polémique. L'intéressé, qui a pris sa retraite en novembre 2016, a hérité de deux commissions importantes, à savoir celle des désignations des arbitres pour les rencontres de la division interrégions et amateurs et surtout la très importante commission de la formation. Initialement, le volet formation était plutôt réservé à l'ex-arbitre international Djamel Haïmoudi, aujourd'hui installé en France en raison de la marginalisation dont il a été victime par les ex-présidents de la FAF. Le président de la CFA avait affirmé, du reste, dans l'entretien accordé à Liberté qu'il fera appel à Haïmoudi pour le volet formation. Pourquoi donc le choix de Houasnia, qui a été à l'origine de scandales multiples lorsqu'il arbitrait encore sur le terrain des différents championnats locaux ? Il avait d'ailleurs été à maintes reprises suspendu par la CFA avant d'être forcé à la retraite. Les Algériens ont encore en mémoire cette image immortalisée par les photographes en mars 2012 de Houasnia entouré des joueurs de la JSMB, au milieu du terrain, se plaignant de sa partialité flagrante lors du match USMA-JSMB. Ce jour-là, Houasnia avait accordé trois penalties généreux pour aider l'USMA à sortir vainqueur de cette rencontre, avant que les Béjaouis n'inscrivent un quatrième but synonyme de victoire. L'image avait fait le tour du pays et choqué les Algériens. "Houasnia était venu au stade avec des consignes claires de nous faire perdre, mais le destin en a décidé autrement. C'est la justice divine", regrettaient les Béjaouis dans la presse. Houasnia avait été suspendu en novembre 2015 par la CFA pour avoir faussé le résultat technique du match USMA-USMH (2-1). En octobre 2013, la Ligue nationale de football avait annoncé dans un communiqué la suspension de l'arbitre Farouk Houasnia après le match au sommet entre la JS Kabylie et l'ES Sétif. "L'arbitre Farouk Houasnia qui a arbitré le match JS Kabylie-ES Sétif comptant pour la huitième journée du championnat professionnel de Ligue Une est suspendu jusqu'à la fin de la phase aller et sera prochainement entendu par la Commission fédérale des arbitres." Cette convocation faisait suite aux erreurs d'arbitrage commises lors du match entre le premier et le deuxième du championnat, qui s'est terminé par un match nul 1-1. Houasnia a refusé un but pour un hors-jeu imaginaire à Gourmi à la 40e minute, avant de refuser un penalty pour un tacle dans la surface sétifienne de Benlamri à la 48e minute. En octobre 2009, Houasnia avait été également suspendu par la CFA. "Après étude du rapport de l'évaluateur des arbitres et audition de l'arbitre mis en cause et de ses deux assistants, la CCA a décidé de suspendre Houasnia jusqu'à la fin de la phase aller pour non-application des dispositions réglementaires relatives à l'atteinte à l'intégrité physique d'un officiel dans l'exercice de ses fonctions", expliquait la CFA. Las de toutes les suspensions et des sanctions, il décide en novembre 2016 de prendre sa retraite dans une lettre adressée à la CAF, demandant de ne plus être désigné pour les compétitions nationales à l'avenir. En 2017, la CFA avait retiré à Houasnia le badge d'arbitre international FIFA au profit de Nabil Boukhalfa. Avec un tel C. V., le nouveau président de la CFA, Mohamed Bichari, qui ambitionne d'opérer une grande réforme dans le football algérien, gangréné par la corruption, aura du mal à justifier son choix. SAMIR LAMARI