Finalement, l'ère Taelman est bel et bien révolue à la JSK, et c'est tant mieux pour la formation kabyle dans la mesure où le coach belge ne ferait plus l'unanimité tant au niveau des joueurs, des dirigeants que des supporters. Après quelques négociations plus ou moins serrées, Taelman a finalement accepté un compromis pour déposer le tablier et quitter définitivement la barre technique de la JS Kabylie, même si la transaction financière conclue à l'amiable entre le président Hannachi et l'entraîneur belge a été gardée au secret. Il semblerait que Taelman aurait bénéficié d'un mois de salaire supplémentaire pour accepter de quitter le gouvernail et permettre ainsi à la JSK de tourner la page et de procéder à la recherche d'un nouvel entraîneur. Toujours est-il que le limogeage confirmé de Taelman aura été accueilli favorablement par les supporters kabyles qui n'ont pas ménagé le coach belge depuis le premier semi-échec, concédé face au CS Constantine (2-2) à Tizi Ouzou. Mais la grande satisfaction se lisait aussi sur les mines réjouies de tous les joueurs qui ont repris le chemin de l'entraînement, samedi, sous la direction du duo Halem-Larbi et qui semblaient délivrés d'un gros calvaire vécu avec Taelman. Des joueurs confirmés tels que Hamlaoui, Harkat, Benhadj et Douicher n'ont jamais admis leur statut incompréhensible d'éternels remplaçants alors que d'authentiques espoirs du club tels que Larbi Marek et autre Mazari ont été tout simplement méprisés par l'entraîneur congédié. Même des cadres de l'équipe tels que Gaouaoui, Habri, Bendahmane et autre Boudjakdji avaient eu maille avec Taelman dont les prises de bec étaient fréquentes sur le terrain comme dans les vestiaires. Et si l'ambiance règne de nouveau au sein du groupe, les regards semblent désormais braqués vers le profil du nouvel entraîneur qui aura la lourde tâche d'assurer le relais. Si le nom de l'ex-coach français du MCA, Jean-Paul Rabier, a été évoqué ici et là, il n'en demeure pas moins que si la JSK s'entête à recruter encore un entraîneur étranger, c'est plutôt l'ex-coach des Canaris, Jean-Yves Chay, qui semble tenir la corde. Après avoir mis fin à son contrat de directeur sportif du FC Rouen depuis le mois de juillet dernier, Chay a regagné sa ville natale d'Angers et se trouve désormais libre de tout contrat. Le retour de Chay est souhaité par de nombreux supporters et joueurs de la JSK dans la mesure où l'Angerin aura laissé de très bons souvenirs en Kabylie où il a gagné une Coupe de la CAF et a travaillé dans des conditions difficiles lors de la saison 2001-2002 où les douloureux évènements de Kabylie ont poussé la JSK à évoluer constamment en dehors de ses bases. Très attaché aux deux anciens dirigeants, Hakim Medane et Hamid Sadmi, Jean-Yves Chay serait intéressé par un nouveau challenge à la JSK, mais il va falloir certainement attendre la confirmation du retour du tandem Medane-Sadmi pour se prononcer sur l'éventualité de recomposition d'un staff qui a déjà fait ses preuves lors des campagnes euphoriques de la Coupe de la CAF des années 2000-2003. Mais voilà qu'aux dernières nouvelles, l'on parle aussi de la piste Ighil comme entraîneur de la JSK tant il est vrai que le DTN actuel a émis le vœu de reprendre le terrain. Et si des tractations sont déjà envisagées entre le président Hannachi et l'entraîneur Meziane Ighil, de nombreux observateurs estiment que l'actuel DTN pourrait faire l'affaire dans la mesure où il est connu pour son sérieux, sa compétence, sa personnalité et, surtout, son goût prononcé pour la rigueur et la discipline. Mohamed Haouchine