Une enveloppe financière de plus de 400 milliards de centimes est nécessaire pour les travaux de réhabilitation de 343 immeubles précaires répartis à travers tout le tissu urbain de la ville d'Oran. Une entreprise de grande envergure qui nécessite la mobilisation de fonds importants pour la concrétisation de ce projet, inscrit dans le programme de la wilaya depuis plus de deux décennies. Dans ce contexte, nous apprenons de sources autorisées qu'une partie de ces travaux sera financée par des fonds du Fonal, de la wilaya et des bénéficiaires. Mais, dans l'immédiat, les responsables locaux s'attellent à répertorier et à classer les immeubles menaçant ruine, susceptibles de subir des travaux de réfection et de rénovation. Sur ce plan, les services compétents ont recensé 108 immeubles dans le quartier populeux du centre-ville de St Pierre. Ces vieux quartiers de la ville enregistrent un fort taux d'effondrement d'immeubles qui occasionne des pertes en vie humaine et des dégâts matériels importants. Le problème du relogement devenant crucial, le choix de réfection du parc immobilier du vieux bâti semble intéresser les décideurs pour offrir une assiette appréciable de relogement d'urgence à la population, qui occupe toujours des logements menaçant ruine. Les premiers immeubles qui seront ciblés sont naturellement biens de l'Etat. Dans le vieux quartier de Sidi El-Houari, ce sont 320 logements qui seront rénovés dans le cadre du programme de réhabilitation du vieux bâti à Oran. Les autorités locales ont donc choisi, pour éviter de coûteuses opérations de construction, d'appliquer les normes de l'ancien plan urbanistique en y adaptant l'état de fait imposé par une conjoncture particulière. En 1995, la Banque mondiale et l'Opgi ont développé une première tranche de 50 milliards de centimes destinés à la réfection de 70 immeubles menaçant ruine. “C'est une phase importante dans la perspective de la réhabilitation du vieux bâti à Oran qui doit concentrer tous les efforts des services compétents pour aboutir à la concrétisation du programme mis en place par le ministère de tutelle”, nous affirme-t-on au niveau de la wilaya d'Oran. Par ailleurs, et durant les années 2004 et 2005, les services de l'Opgi d'Oran ont enregistré plus de 60 immeubles ayant subi des dommages importants, dus principalement à la vétusté et aux intempéries. Ces constats chiffrés ne reflètent pas la réalité du terrain puisque d'autres citoyens occupant des immeubles partiellement effondrés attendent toujours d'être pris en charge par les services compétents. “Nous devons assurer le traitement des dossiers de réhabilitation au cas par cas, car nous restons perpétuellement confrontés au problème du squattage qui indispose les services concernés quand il s'agit d'établir les listes des véritables bénéficiaires des travaux de réhabilitation du vieux bâti”, nous indique un responsable du logement à Oran. Enfin, et dans le même contexte, nous apprenons qu'un programme de rénovation concernant 3 000 logements situés à Oran est en étude au niveau de l'Opgi qui finance le projet d'aménagement et de réfection de ces habitations. B. GHRISSI