"Je ne veux pas cautionner une démarche qui mettrait le MCA à la rue", martèle-t-il. Le président du Groupement sportif des pétroliers (GSP), Djaâfar Belhocine, a nié hier dans une déclaration à Liberté la volonté qu'on lui prête au sein de l'entourage de la société Sonatrach de faire barrage au processus de fusion entre le MCA et le GSP pour peu que le processus, dit-il, respecte la réglementation régissant les associations sportives. "Certains veulent faire croire que je veux faire capoter le processus de fusion entre les deux clubs. C'est totalement faux ! L'été dernier, j'avais déjà organisé l'assemblée générale du GSP, et celle-ci avait entériné séance tenante le processus de fusion. Mieux, depuis août dernier, nous avons eu au moins cinq réunions à ce sujet, mais les choses n'avancent pas. En fait, en tant qu'élu à la tête du GSP qui a sous son aile 13 sections sportives qui représentent l'élite algérienne, il est clair que la loi doit être respectée. L'article 58 de la loi sur les associations sportives stipule clairement que deux clubs peuvent fusionner, mais les modalités doivent être discutées entre les deux parties ; pas une partie au détriment de l'autre. Moi, j'ai toujours été mouloudéen, j'ai servi ce glorieux club loyalement depuis de longues années. Je veux que ce processus privilégie l'intérêt du MCA et non pas des personnes. Il faut penser à l'avenir de ce club, aux gens qui vont le gérer et surtout à sa source de financement. Je ne veux pas cautionner une démarche qui mettrait le MCA à la rue. Nous voulons des garanties et des garanties écrites. Je ne veux pas que demain les supporters du MCA disent que Belhocine a participé à un processus qui a ruiné le MCA", martèle Belhocine. À ce titre, Belhocine regrette que "la direction de Sonatrach ait envoyé dimanche dernier un directeur central pour m'informer que je devais démissionner dans les 48 heures ainsi que les membres de mon bureau exécutif de la direction du GSP, comme si c'était moi qui bloquais tout. Cet émissaire m'a dit que ce sont là les ordres du PDG de Sonatrach". "J'ai d'abord répondu à l'émissaire de Sonatrach que les directives ne doivent pas se transmettre d'une façon aussi maladroite et surtout verbale. Personnellement, je suis partant, je ne serai pas candidat pour quoi que ce soit, mais il faut respecter la réglementation. Je dois d'abord recevoir les directives par écrit, puis je dois consulter mon assemblée générale qui m'a élu", indique Belhocine, qui rappelle que "cela fait huit mois que 3500 athlètes et salariés du GSP n'ont pas été payés". "Croyez-moi, il ne me reste plus un sous dans les caisses. Si Sonatrach ne réagit pas rapidement, nous serons obligés de déclarer forfait dans les différentes disciplines qui ont repris leurs activités. Je ne vois pas pourquoi d'ailleurs nous sommes privés de financement alors qu'il y a à peine une semaine un audit a été effectué au GSP qui n'a relevé aucune irrégularité. Nous sommes clean", souligne-t-il. Le débat sur la fusion entre le Groupement sportif des pétroliers (GSP) et le MCA, pour la réunification des deux clubs algérois, revient sur le devant de la scène ces derniers jours. Il vise à préparer un retrait de Sonatarch de la gestion du MCA, comme revendiqué du reste par les supporters dans les dernières manifestations de rue. Elle demeurerait néanmoins sponsor du club. En juin 2008, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach s'était retirée du MCA, en créant sa propre association sportive, le GSP, tout en restituant au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) le sigle du club. Rattaché au groupe Sonatrach, le GSP avait gardé 13 sections sportives, à l'exception du football, qui avait été restitué en 2001 à l'association El-Mouloudia.