Jour J pour les candidats au baccalauréat. Ils sont quelque 731 000 candidats à se présenter aujourd'hui devant les centres d'examen. Comme l'année passée, les candidats devront passer leurs épreuves dans des conditions exceptionnelles dues à l'épidémie de coronavirus. Les filles seront, cette année encore, plus nombreuses à prétendre au sésame final. Elles sont 278 712 à passer l'examen contre 180 833 garçons, selon les chiffres de l'Office national des examens et concours (Onec). Parmi les 731 000 candidats, ajoute l'Onec, 459 545 sont scolarisés et 272 178 lycéens passeront leurs épreuves en candidats libres (140 099 garçons et 132 079 filles). Les candidats, détenus, sont également en force cette année. Ils sont plus de 5 084 détenus à passer leur bac, une hausse de 59% par rapport à la précédente session (2020). S'agissant des copies d'examen, elles seront compostées au niveau de 18 centres de regroupement et compostage avant de les répartir sur 87 centres de correction, précise l'Onec, qui précise, par ailleurs, que les corrections débuteront le 1er juillet et s'étaleront jusqu'au 19 juillet prochain. Pour assurer le bon déroulement de cette épreuve, la plus importante du cursus scolaire, les autorités ont mis en place un plan spécial pour éviter, entre autres, les fuites de sujets et les perturbations qui risquent d'émailler cette session. Il s'agit d'abord du respect du protocole sanitaire prévu dans les centres d'examen. Le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, avait appelé, à ce propos, "à imposer aux encadreurs des examens le respect du protocole sanitaire, invitant tout un chacun à la vigilance pour réunir les conditions nécessaires au bon déroulement des examens scolaires nationaux". Un plan draconien a également été prévu pour éviter la triche et la fraude durant les cinq jours d'épreuves, du 20 au 24 juillet. Des encadreurs seront chargés de contrôler les candidats par le biais d'un détecteur de métaux, en plus des fouilles manuelles et du retrait de tous les moyens et dispositifs de communication électroniques, ainsi que des documents non autorisés. Le commandement de la Gendarmerie nationale a, de son côté, mis en place un dispositif sécuritaire spécial à travers l'ensemble du territoire national pour sécuriser les périmètres de tous les établissements scolaires situés dans son territoire de compétence. Pour sa part, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mobilisé près de 15 000 policiers pour la sécurisation de cet examen. La DGSN a invité, à cet égard, les usagers de la route et les parents d'élèves devant accompagner leurs enfants aux centres d'examen "à se conformer au code de la route, à respecter les règles de bonne conduite et à éviter le stationnement anarchique devant les centres d'examens". La Protection civile a également mis en place un dispositif de prévention et de sécurisation en prévision des examens scolaires de fin d'année 2020-2021. Dans le cadre de ce dispositif, les services techniques de prévention de la Direction générale de la Protection civile ont effectué plusieurs visites à l'ensemble des établissements scolaires et centres d'examen réquisitionnés pour veiller au respect des mesures de prévention et de sécurité liées à la pandémie de coronavirus (Covid-19).