En visite mardi à Médéa, Abdelmalek Sellal, ministre des ressources en eau, a insisté, lors de son passage à l'Institut national de perfectionnement des équipements (INPE) de Ksar El-Boukhari sur l'urgence de la formation des chefs de projet. Aussi son dévolu est-il jeté sur cet institut pour combler ce manque comme il a plaidé pour une refonte globale de son système de formation. “Il y a une grande faille. Notre pays accuse un grand manque en matière de chefs de projet”, recommande-t-il au directeur de l'institut. Ainsi l'ensemble de l'encadrement du secteur (ANB, ADE, ONA, ANID) bénéficiera d'une formation non pas théorique mais pratique. Cependant, Sellal a déconseillé de recruter des enseignants, mais de faire appel aux consultants étrangers. Et pour que l'institut puisse se doter d'un équipement à même de lui permettre de mieux s'acquitter de sa nouvelle mission, le ministre a promis à sa direction de lui transmettre toutes les aides (elles sont de 30 millions d'euros environ) accordées au secteur par des organismes étrangers comme l'agence de coopération canadienne ou l'agence française de développement. L'autre recommandation de Sellal à la direction de l'institut est le jumelage avec des écoles et instituts étrangers. L'idée d'une coopération avec le centre de formation de l'agence française de développement est évoquée. Pour appuyer cette démarche stratégique, le ministre compte encore récupérer l'INRH de Blida au profit de son secteur. Inspectant le chantier de réalisation d'une station d'épuration de la ville de Médéa, dont les travaux sont assurés par Vatec-Wabag, une entreprise autrichienne, M. Sellal a insisté sur le fait que le projet doit être finalisé avant juillet 2006. C'est elle qui assurera pendant 2 ans la gestion de la station. Il faut souligner que Vatec-Wabag, qui s'est installé depuis une vingtaine d'années, est sur une dizaine de projets. Pour ce qui est de la station de Médéa, le taux d'avancement des travaux lancés en janvier 2005 est de 50%. Le ministre a aussi inspecté le chantier du tunnel de dérivation des eaux de Oued Chiffa vers le barrage de Bouroumi qui alimente la capitale et la Mitidja. Son apport serait de 52 millions de m3. Il a insisté auprès des responsables de l'entreprise canadienne SNC Lavalin afin d'achever cet important ouvrage hydraulique d'ici septembre 2006. “Il ne faut pas qu'on rate la saison hivernale”. Les travaux de ce tunnel de 12 km ont été lancés en…1984. L'autre chantier important visité par Sellal est le barrage de Oued El-Mallah à Sidi Slimane. Selon l'analyse d'un bureau de l'Afrique du sud, le barrage est faisable. Sa capacité serait de 23 millions de m3. Sellal a recommandé aux responsables locaux de son secteur de relever la capacité de ce barrage. Il a aussi soutenu que l'étude d'exécution sera lancée prochainement et les travaux de cet ouvrage débuteront en 2007. A. C.