Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, était hier dans les wilayas d'Annaba et d'El-Tarf pour une visite d'inspection et de travail. À Annaba et sans tarder, le ministre a procédé à l'inspection de la station de pompage des Salines ainsi que la station de traitement des eaux de Chaïba, où un récit sur le lancement du projet d'extension et de réhabilitation de la station des Salines lui a été présenté par les responsables de l'hydraulique d'Annaba. Le ministre a profité à l'occasion de cette visite pour lancer les travaux de raccordement du réseau d'assainissement de la ville d'Annaba vers la station d'épuration des eaux usées. “Le grand problème de la ville d'Annaba reste les inondations et sur ce plan, nous avons dégagé les crédits nécessaires et mis les moyens et autres équipements. C'est pour nous un problème fondamental. Donc de notre côté, on mettra les moyens nécessaires mais on n'acceptera désormais aucun prétexte”, dira-t-il sur un ton ferme à l'adresse des responsables de son secteur et des entreprises de réalisation. Le ministre, qui a usé d'un langage franc pour exiger la remise des projets dans les délais convenus, s'est dit tout de même satisfait du travail accompli jusque-là. “L'objectif de ma visite est d'une part l'amélioration de la couverture en eau potable de la ville d'Annaba qui devra, une fois tous ces projets terminés, atteindre les 200 000 m3, sachant qu'aujourd'hui la ville est couverte à hauteur de 170 000 m3, on vise donc à mettre Annaba à niveau de la ville d'Alger et d'Oran. Aussi, on vise l'amélioration de la conduite d'eau existante, sécuriser le transfert et améliorer les capacités de stockage”, ajoutera M. Sellal. Par rapport à l'usine de dessalement de l'eau de mer, le ministre révélera que la première station prévue au départ d'une capacité de 50 000 m3 est revue à la hausse à hauteur de 100 000 m3 et que les travaux de lancement de cette station débuteront début de l'année 2010. “Pour Annaba, la station de dessalement sera une sorte de sécurité pour les habitants, nous avons permis aux entreprises étrangères d'investir dans ce créneau qu'ils gèrent et qu'ils entretiennent sur une période de 20 ans. Cela dit, cette station nous sera bénéfique à tous les niveaux puisque nous leur avons exigé de prendre des crédits des banques algériennes, sachant que l'ADE aura jusqu'à 49% du capital, et ce, jusqu'à la récupération totale de l'usine”, indiquera le ministre. Cela dit, M. Sellal insistera sur le rôle de tous ces projets et l'impact qu'ils auront sur l'agriculture à travers le recyclage des eaux usées d'Annaba, mais aussi la récupération des eaux de l'oued Seybouse qui se déversent dans la mer. “Ceci entre dans le cadre de la sécurité alimentaire nationale, d'où le projet d'un barrage érecteur comme cela a été le cas à Ghardaïa et Sidi Bel-Abbès. Ce sera donc une lutte contre les inondations mais aussi, des capacités supplémentaires en eau au service de l'agriculture de notre pays. Ce sont là les recommandations du président de la République”, ajoutera M. Sellal. La formation n'a pas été en reste, puisque le premier responsable du secteur de l'hydraulique a mis l'accent auprès des responsables des entreprises étrangères pour investir dans la formation au profit des travailleurs algériens qui auront la responsabilité de prendre en charge les installations après leur départ. “J'insiste sur la formation de nos travailleurs algériens, c'est primordial”, a-t-il lancé à l'adresse de Robyns, chef de projet de la station d'épuration des eaux d'Annaba de la société chargée du projet OTV. Enfin, M. Sellal a, au passage, inauguré et mis en service lors de cette visite la station de relevage de Rizzi-Amor. À El-Tarf, dans l'après-midi, le ministre a inspecté les travaux de réalisation du barrage de Bouggous d'une capacité de 66 millions de mètres cubes, dont les eaux seront destinées au renforcement de l'alimentation en eau potable des villes d'El-Kala et le couloir Bouteldja-El-Tarf- Ben M'hidi et Annaba avec un apport de 30 millions de mètres cubes par an.