Le problème du chauffage au niveau des établissements scolaires d'Aïn Témouchent reste posé, en dépit des sommes colossales dépensées pour une meilleure scolarité des enfants. Au manque d'entretien s'ajoute une négligence qui coûte cher aux caisses de l'Etat et qui pénalise les élèves en hiver. La prochaine rentrée scolaire risque de connaître des perturbations à Aïn Témouchent, à se fier au rapport établi par la commission du logement et des équipements publics de la wilaya. Présenté par Bensekrane Miloud, président de cette commission, dans le cadre du bilan d'activité de la wilaya d'Aïn Témouchent, le rapport en question soulève de nombreuses lacunes concernant les établissements scolaires, qui ont trait généralement au retard mis dans le lancement des travaux de réalisation de nombreux projets et à l'arrêt des travaux d'autres projets. Sauf que le point le plus important est celui relatif au chauffage qui a provoqué l'ire des élus. Et pour cause, le président de la commission a indiqué que l'opération portant sur la dotation des écoles primaires en chauffage au niveau des communes "est devenue un feuilleton ininterrompu". Selon l'orateur, au cours des dernières années, il y avait une couverture totale de toutes les écoles pour laquelle l'Etat a consacré de grosses sommes d'argent. "Or, il s'avère que le rôle des directeurs des établissements scolaires était paralysé sur le plan du contrôle, et dire que depuis 2014 on fait état d'insuffisances en matière de chauffage, alors qu'à chaque année on le retrouve parmi les besoins prioritaires des écoles", a-t-il fait remarquer, soulignant que "si on faisait un tour du côté des parcs communaux, on découvrirait des cimetières où s'amoncellent un grand nombre de chauffages en panne, alors que certains ne nécessitent qu'une simple réparation", a regretté Bensekrane Miloud. Ce dernier n'a pas omis d'énumérer d'autres insuffisances relevées lors des tournées effectuées au cours du premier semestre de cette année, séparée d'à peine deux mois de la prochaine rentrée scolaire, prévue pour le 7 septembre. Il citera entre autres le nouveau lycée de Sidi Safi, dans la daïra de Béni Saf, qui a ouvert ses portes en 2015, mais les travaux de la salle de sport, du logement d'astreinte, de la cantine scolaire n'étaient même pas achevés et ce, en plus des travaux de réalisation du chauffage central, sont de mauvaise qualité. D'autres travaux de réparation des établissements scolaires non lancés depuis 2018, dont les travaux d'étanchéité des CEM Fersi-Mohamed (Chentouf), Benzeddar-Kacem (Terga), Bahi-Mohamed (Aghlal) et Bensafi-Mohamed (Sidi Safi) et l'arrêt des travaux de réalisation de la chambre de chauffage du CEM d'Oued Sebbah depuis plus d'une année, sont autant de problèmes qui n'ont pas été résolus, précise ce rapport. Quant au groupe scolaire de type D dans la cité AADL, celui-ci accuse un retard. Le projet de réalisation de classes en extension au niveau de l'école Chérifi-Mohamed d'Aïn Témouchent attend également son lancement malgré son inscription en 2011. Au niveau du nouveau CEM situé dans l'îlot 61 à Haï El-Djawhara, toutes les structures sont achevées, à l'exception des travaux d'aménagement de la cour et du chauffage central qui n'ont toujours pas été lancés et ce, en plus du retard portant sur le lancement du projet de réalisation d'un CEM au niveau du quartier populeux Haï Moulay-Mustapha, au chef-lieu de wilaya, sachant que cette opération a été inscrite depuis 2013, au même titre que le projet de réalisation d'un groupe scolaire dans la commune d'Aghlal et d'un groupe scolaire dans la localité d'El-Malah inscrit depuis 2013 et de deux groupes scolaires, un à El-Amrira et l'autre à Bouzedjar. La commission a soulevé par ailleurs le problème de l'arrêt des travaux du projet de raccordement du lycée d'Oulhaça au réseau du gaz de ville et d'un mur de soutènement et le retard dans le lancement du projet de réalisation de deux classes en extension de l'école Daho-Mohamed, dans la localité d'Aghlal. De son côté, Benmosbah Youcef, le tout nouveau directeur des équipements publics (DEP) de la wilaya, qui vient d'être installé tout récemment, a indiqué qu'après avoir pris connaissance des dossiers déposés au niveau de la direction, un programme a été tracé pour relancer les projets à l'arrêt et ceux inscrits et qui n'ont pas été lancés, tout en accordant la priorité à la rentrée scolaire 2021-22, alors que les entreprises ont été invitées à réactiver et à renforcer leurs chantiers. "En ce qui concerne le CEM situé à l'îlot 61 à Haï El-Djawhara d'Aïn Témouchent, les deux lots relatifs au VRD et au chauffage ont été confiés à une entreprise et le marché est en cours", a-t-il ajouté, tout en précisant que pour le groupe scolaire de l'AADL d'Aïn Témouchent l'entreprise a été choisie après résiliation du contrat avec la première entreprise et les travaux seront lancés incessamment. Avant de s'engager à répondre à ces préoccupations par écrit, le directeur des équipements publics a reconnu que onze groupes scolaires, huit CEM et deux lycées n'ont pas été lancés et ce, en raison d'un lié au foncier principalement et bien d'autres problèmes réglementaires qui n'ont pas été respectés.