Les mesures proposées, qui seront réalisées avant la fin du premier trimestre 2022, concernent notamment la restructuration de la flotte maritime et aérienne, de telle sorte qu'elle puisse jouer son rôle de vecteur de croissance. Un plan d'urgence pour la relance des activités de transport a été examiné, avant-hier, lors de la réunion du gouvernement. Le plan d'urgence, présenté par le ministre des Transports, AïssaBekkaï, "vise à redynamiser ce secteur névralgique, qui constitue un composant critique du développement économique du pays et un vrai stimulateur de croissance économique", indique un communiqué des services du Premier ministre. Ce plan d'urgence concerne l'ensemble des segments des activités de transport, notamment le transport aérien, le transport ferroviaire, le transport terrestre ainsi que le transport maritime. Les mesures proposées qui seront réalisées avant la fin du premier trimestre 2022, "concernent notamment la restructuration de la flotte maritime et aérienne nationale, de telle sorte qu'elle puisse jouer son rôle de vecteur de croissance", indique le communiqué. Il s'agit également de maîtriser la facture d'importation des services de transport, à travers l'ouverture des transports maritime et aérien à l'investissement national privé. La quasi-totalité des échanges commerciaux de l'Algérie avec le reste du monde s'effectue par voie maritime, mais le marché échappe totalement aux opérateurs locaux. Les coûts du transport et de la logistique rendent nos importations plus chères avec une incidence directe sur le pouvoir d'achat du citoyen et nos exportations peu concurrentielles sur les marchés, notamment africain et européen que nos opérateurs essaient de pénétrer. L'insuffisance de l'armateur national a permis aux armateurs étrangers d'imposer des tarifs prohibitifs pour la destination Algérie, la plus du chère au Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Dans le transport aérien, la flotte de cargos reste encore top faible. Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a insisté sur la nécessité d'optimiser l'organisation du secteur et de moderniser le management des compagnies nationales de transports, l'ouverture du transport aérien à l'investissement privé, l'augmentation de la part du marché du pavillon national, en sus de l'amélioration de la qualité des prestations fournies aux citoyens. Il a également instruit le ministre des Transports à l'effet de mettre en place, avant la fin de l'année en cours, l'Autorité portuaire déjà instituée par un texte réglementaire, et de rentabiliser par ailleurs la base de maintenance aéronautique d'Air Algérie, en partenariat avec des compagnies aériennes internationales. Le communiqué évoque également le développement des plateformes logistiques, notamment au niveau des wilayas frontalières, afin de développer les exportations et les échanges commerciaux avec les pays africains. La Fédération patronale des transports et de la logistique, affiliée à la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), reçue, récemment, par le ministre des Transports, a fait état de certaines dispositions administratives et juridiques qui font obstacle à l'activité d'investissement en matière de transports, tous types confondus, et de logistique.