Attendu depuis toujours et après plusieurs demandes auprès des autorités locales et nationales, des habitants de la daïra de Djaâfra comptent se lancer dans le projet de la construction d'un hôpital de 60 lits dans la région. Forte de quatre communes, savoir Djaâfra, Ilmayen, Teffreg et Colla, cette région ne bénéficie pas d'une couverture sanitaire à la hauteur des attentes et des aspirations de ses habitants. Les structures existantes ne peuvent, dans bon nombre de domaines, jouer le rôle de l'hôpital qui fait cruellement défaut dans la région. Ce manque se répercute négativement sur la prise en charge des malades et des parturientes de la région qui sont le plus souvent obligés de se diriger vers l'hôpital de Medjana, à une cinquantaine de kilomètres, ou celui d'Akbou (wilaya de Béjaïa), déjà trop sollicités par les populations locales. "Afin d'atténuer les désagréments de la population, la réalisation d'un hôpital d'au moins 60 lits devient une nécessité, plutôt une urgence vitale pour la population locale", dira Mokhtar, un habitant du village de Achabou (commune de Teffreg). Des jeunes de la région se sont réunis et comptent lancer un appel aux dons pour aider à construire et à concrétiser ce projet d'hôpital. "Cette crise du coronavirus, même si elle n'a pas trop affecté la région, nous a ouvert les yeux sur la nécessité et l'urgence d'un hôpital dans la région", dira Youva, un jeune bénévole d'une association du village de Thiaaroussine. Concernant le financement de ce projet, les initiateurs espèrent beaucoup de la générosité des enfants de la région de la diaspora, qui sont conviés à cette opération. Les dons sont attendus sous toutes formes : équipements et matériels médicaux et numéraires. "Ce projet va combler le déficit des centres de santé dans la région et pallier les manques de soins de première nécessité dans cette zone majoritairement rurale", nous a confié Dda Mokrane, ancien habitant d'Aourir n'Djaâfra. "Aider à construire cet hôpital est pour moi une évidence", tient à dire Lounès, un jeune artiste de la région. "Nous avons besoin aussi de soutiens actifs, il faudrait regrouper quelques bénévoles pour aller plus vite et plus loin", ajoute-t-il.