Aujourd'hui, les familles de la ville de Batna s'enlisent dans l'endettement. Difficile de donner le nombre exact, mais ce qui est sûr est qu'un grand nombre de chefs de famille s'est fait pendre au piège. L'accumulation des crédits les a fait entrer dans un cercle dangereux et vicieux. Diverses causes sont à l'origine de l'endettement ou surendettement : chômage, mariage, divorce, maladie, licenciement, décès d'un proche… Mais cette situation est souvent mêlée à une surconsommation de crédits. On estime que les personnes surendettées détiennent, en moyenne, d'autres crédits à la consommation (pour l'achat d'une voiture, d'un équipement électroménager, de meubles, par exemple), dont des crédits permanents contractés auprès des banques et des associations Pris au piège, les crédits se multiplient et la situation devient de jour en jour inextricable. “En m'accordant un nouveau délai, je serai incapable de payer mes dettes, à moins qu'un miracle ne se produise. Pour le moment, je suis à sec. Je reconnais que je lui dois de l'argent, mais le problème est que je ne pourrai régler ma dette à cause de mon “zalte” (dénuement) comme vous voyez bien. S'il veut me jeter en prison qu'il le fasse”, avoue un citoyen endetté qui a eu un démêlé avec son prêteur, un épicier du quartier. B. B.