Des centaines de supporters du NAHD se sont rassemblés hier au complexe sportif Bensiam, sis à Hussein Dey, pour exiger le départ de toute la direction, à sa tête le président Bachir Ould Zemirli et son frère Mahfoud. Ces fans les tiennent pour responsables de la situation dans laquelle se débat le club depuis quelques années. "Il nous a promis monts et merveilles. Finalement, on s'est retrouvé à jouer toujours la relégation. On réclame le départ de toute la direction, y compris les frères Ould Zemirli. On en a marre d'eux. Il faut qu'ils cèdent leur place. Il n'est pas question qu'ils restent. Nous allons venir tous les jours ici à Bensiam pour marquer notre présence et exiger leur départ. On veut des hommes nouveaux à la tête du NAHD", témoigne un supporter qui ne veut plus entendre parler d'Ould Zemirli. Il est vrai que le club n'est pas du tout structuré. Même les joueurs ne sont pas payés. L'on se rappelle que les coéquipiers de Yaya se sont adressés au président du club Bachir Ould Zemirli réclamant le paiement de leurs salaires. Le capitaine d'équipe Rabie Meftah avait même boycotté deux matchs en raison de cette situation. Et après la fin du championnat, il a interpellé de nouveau le président Ould Zemirli. "Les joueurs ont tenu leur engagement en maintenant le club en Ligue 1 au terme d'une longue et harassante saison. On attend un geste de votre part pour régulariser les joueurs", avait-il dit au premier responsable du club. Cette saison a été marquée par plusieurs grèves enclenchées par les joueurs en guise de revendications salariales. Le NAHD a été, à l'instar de toutes les équipes, asphyxié financièrement. Le président Ould Zemirli avait clairement annoncé aux représentants des joueurs qu'il n'avait pas assez d'argent pour régulariser tout le monde. C'est ce qui a irrité les joueurs qui se sont sentis trahis par leur direction. Bachir Ould Zemirli est officiellement partant du club, qu'adviendra-t-il des joueurs et des membres du staff technique dont la plupart ont annoncé leur départ dès cette semaine sans avoir au préalable empoché leur salaire. Le NAHD risque de vivre une fin d'été très chaude.