L'Exécutif s'engage à mettre au point un nouveau modèle de consommation énergétique et à accélérer le développement du renouvelable, le but étant d'optimiser le mix énergétique. C'est là un défi difficile à relever. L'appel d'offres relatif à la réalisation d'installations photovoltaïques d'une puissance de 1 000 mégawatts devrait être "bientôt lancé" par le gouvernement. C'est du moins ce qui ressort du communiqué publié à l'issue de la réunion de l'Exécutif, samedi 4 septembre. Donc, ce projet photovoltaïque annoncé fin 2020 est à présent entré dans son ultime phase. Il fait partie d'un programme de développement des énergies renouvelables, dont l'objectif à terme vise à installer 15 000 MW d'ici à 2035. Au départ, il était question de lancer cet appel d'offres en juin dernier et de mettre en service ces installations fin 2021. Le calendrier proposé semble être très serré. Et le pari difficile à relever, sachant que le financement du projet n'est pas encore assuré. C'est Sharikat Kahraba El-Djazaïr (SKE) qui est chargée d'encadrer l'opération de lancement de l'appel d'offres. SKE est issue de la fusion-absorption des filiales SKD (Sharikat Kahraba Koudiet Eddraouch), SKT (Sharikat Kahraba Terga), SKB (Sharikat Kahraba Berrouaghia) et SKS (Sharikat Kahraba Skikda). Elle est détenue à 51% par Sonatrach, le reste étant entre les mains de Sonelgaz. À l'occasion de la réunion de samedi, le gouvernement a entendu une communication présentée par le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables sur le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. La présentation a porté sur les axes prioritaires dans la feuille de route du secteur de la transition énergétique, à savoir le plan multisectoriel de sobriété et d'efficacité énergétique, le plan de développement des énergies renouvelables et l'élaboration d'un nouveau modèle énergétique pour l'optimisation du mix énergétique. S'agissant de la maîtrise de l'énergie, le plan de développement du secteur de la transition énergétique vise une économie d'énergie de 10% par an grâce notamment aux conventions avec les différents secteurs, notamment l'habitat, le transport et l'industrie, et le renforcement et le déploiement de l'Aprue. Par ailleurs, la société Shaems, dédiée au développement des énergies renouvelables (EnR), entrera en activité durant le dernier trimestre de l'année 2021. Ainsi, la production des EnR pour l'autoconsommation sera également encouragée, notamment par des mesures incitatives, l'homologation des kits solaires individuels et la levée des contraintes réglementaires. Le Premier ministre a insisté, lors de cette réunion, sur l'orientation des efforts des différents secteurs impliqués dans le développement des énergies renouvelables pour la valorisation et l'exploitation de l'énergie solaire avec la densification du recours à cette énergie au niveau des établissements scolaires et des administrations publiques. L'Exécutif tente ainsi de se montrer à la hauteur des enjeux à long terme que constituent, notamment, la gestion de la transition énergétique durable et l'efficacité énergétique. Il veut impliquer tous les secteurs dans le processus de transition. Réussira-t-il à relever ce défi ? Peu de chose a été fait dans le domaine du renouvelable en Algérie. Les capacités installées en énergies renouvelables entre 2010 et 2019 sont évaluées à 390 mégawatts.