Le 26 octobre 2005, 500e jour de détention du journaliste algérien et directeur du quotidien Le Matin Mohamed Benchicou, une vingtaine de militants de Reporters sans frontières ont déployé des banderoles et distribué des tracts devant l'ambassade d'Algérie à Paris. Les membres de l'organisation ont notamment attaché sur les grilles entourant l'ambassade des ballons aux couleurs de l'Algérie, auxquels étaient accrochés des sachets de pharmacie remplis de boîtes de médicaments, en signe de soutien au journaliste gravement malade depuis quelques mois. Le caricaturiste Dilem avait réalisé un dessin pour l'occasion. “Cela fait déjà 500 jours que Mohamed Benchicou est en prison. Nous réitérons, une fois de plus, notre demande de remise en liberté du journaliste et sommes indignés par le comportement des autorités algériennes qui s'obstinent et poursuivent leur harcèlement à son égard. Nous sommes également préoccupés par l'état de santé de Mohamed Benchicou qui s'est gravement détérioré ces derniers mois. Le journaliste risque la paralysie s'il ne reçoit pas au plus tôt un traitement adéquat. Le gouvernement algérien est responsable de son état et doit impérativement le libérer au plus vite”, a déclaré Reporters sans frontières. L'organisation a tenté, également, de remettre à l'ambassadeur d'Algérie un courrier demandant officiellement la libération immédiate du journaliste. “Nous insistons, aujourd'hui, pour que les autorités algériennes cessent le harcèlement à l'égard du journaliste et qu'elles le libèrent au plus vite. Détenu depuis le 14 juin 2004, Mohamed Benchicou a payé beaucoup trop cher le prix de sa liberté d'expression”, a écrit Reporters sans frontières. R. N.