Pour le SG de l'ONU, "les guerres des uns et des autres doivent cesser", mettant également l'accent sur l'urgence climatique et la protection de l'environnement. Les défis et divisions auxquels fait face le monde "sont fabriquées par l'homme", mais cela peut être corrigé pour peu que le monde travaille ensemble, a déclaré mardi soir le secrétaire général des Nations unies à l'ouverture de la 76e session de l'Assemblée générale de l'ONU. S'exprimant à l'ouverture des travaux, M. Guterres a souligné que le monde était marqué par "de grands défis et par des conflits et le changement climatique, par la hausse de la pauvreté, de l'exclusion et des inégalités, et par une pandémie qui continue de menacer la vie, les moyens de subsistance et l'avenir des populations". Selon lui, "ces problèmes sont aggravés par les divisions qui fracturent notre monde" et "par les écarts entre riches et pauvres". "Ces défis et divisions ne sont pas une force de la nature. Ils sont fabriqués par l'homme", a-t-il ajouté. Selon le chef de l'ONU, cela veut dire qu'ils "peuvent être corrigés", si le monde travaille ensemble. "Avant que la pandémie ne frappe, le monde n'était pas sur la bonne voie pour atteindre de nombreux objectifs de développement durable. La Covid-19 a mis nos objectifs encore plus hors de portée. Nous devons accélérer notre réponse à la Covid-19, avec des vaccins, des traitements et des équipements pour tous, pas seulement pour ceux qui en ont le plus", a-t-il ajouté. "Nous devons investir dans tous les systèmes qui soutiennent le développement humain : soins de santé, nutrition, eau, éducation, protection et égalité totale pour les filles et les femmes. Nous avons besoin que les pays s'engagent et respectent des objectifs climatiques audacieux lors de la COP26 à Glasgow", a-t-il poursuivi. D'après lui, "les guerres des uns contre les autres doivent également cesser" et "il est temps de se concentrer sur la lutte contre l'ennemi commun de l'humanité : la pandémie". "Les membres de cette Assemblée doivent parler d'une seule voix : nous avons besoin de paix, maintenant. Nous devons exprimer de nouveau notre engagement envers les valeurs qui animent l'ONU depuis le premier jour", a-t-il ajouté, citant les droits humains, le soutien aux plus vulnérables, la paix par le dialogue et la solidarité. "Au cours de l'année à venir, faisons vivre nos valeurs dans cette Assemblée et à travers nos travaux. Et prouvons non par nos paroles, mais par nos actions et notre collaboration, que le multilatéralisme est la seule voie vers un avenir meilleur pour tous", a-t-il conclu. Abdulla Shahid, des Maldives, qui a succédé au poste de président de l'Assemblée générale en remplacement du diplomate turc Volkan Bozkir, s'est engagé, quant à lui, à "miser sur l'espoir pour renforcer la résilience afin de se relever de la Covid-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits des personnes et revitaliser l'Organisation des Nations unies". La nouvelle session sera également portée par le thème de l'environnement à travers la Conférence sur les changements climatiques (COP26), à Glasgow en novembre, et d'autres conférences de haut niveau sur la biodiversité, la désertification, l'énergie, les transports durables ou encore les systèmes alimentaires. Le coup d'envoi mardi de sa 76e session a été donné juste après avoir clos sa 75e session, dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, qui dure depuis plus d'un an et demi. Le débat général aura lieu du 21 au 27 septembre. Jusqu'à jeudi dernier, pas moins de 83 chefs d'Etat ont personnellement annoncé leur intention d'assister en personne à ce méga-événement diplomatique. Ceux qui ne pourront pas faire le déplacement au siège de l'ONU en raison des préoccupations liées à la pandémie de Covid-19 auront la possibilité "d'envoyer une déclaration vidéo préenregistrée" qui sera diffusée lors des séances du débat général. Vingt-six dirigeants ont décidé d'utiliser ce moyen. L'année dernière, la semaine de haut niveau de la 75e session de l'AG s'était tenue virtuellement en raison de la pandémie. Seuls les ambassadeurs ou représentants en poste à New York étaient autorisés à être présents sur place.