Le moudjahid, ancien diplomate et ministre, M'hamed Yaala, dit "El-Hadj Yaala", est décédé, hier à l'âge de 94 ans, a annoncé, dans un communiqué, le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit. Né le 23 décembre 1927 dans la localité de Tifra, dans la wilaya de Béjaïa, le défunt a milité au sein du mouvement national en présidant un groupe de l'organisation des "Scouts musulmans algériens", avant de rejoindre, après le déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, les rangs de l'Organisation civile du Front de libération nationale (FLN), dans la Wilaya III historique, dont il sera désigné chef politique. Son activisme politique et révolutionnaire lui avait valu une condamnation par contumace par les autorités coloniales françaises. Pour autant, il le poursuivra clandestinement, aux côtés d'Abane Ramdane, et se verra désigné comme membre de la mission extérieure du FLN à Tunis et au Caire. En 1956, il a été chargé de mission en Allemagne, avant de diriger, en septembre 1958, le secrétariat du ministère des Affaires étrangères au sein du 1er Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), puis chef de mission adjoint du GPRA à Belgrade en 1960, et enfin, chef de la mission du GPRA à Prague et dans les pays du bloc socialiste. Titulaire d'un diplôme de hautes études décroché dans une université de l'ex-Yougoslavie, il a endossé, après l'indépendance du pays, de hautes fonctions de l'Etat, à commencer par celle de gouverneur d'Alger (1965-1970), puis wali de Constantine (1970-1974), puis conseiller à la présidence de la République (1974-1977) avant de diriger les portefeuilles ministériels du Commerce, des Finances et de l'Intérieur, de 1977 à 1987. Le défunt achèvera sa riche carrière, en 1988, par le poste d'ambassadeur d'Algérie auprès de l'ex-URSS.