Annoncée en grande pompe depuis plus d'une semaine par ses opposants, la tentative du retrait de confiance au P/APC de la commune de Bouira a été avortée faute de quorum. L'épreuve a été initiée par dix membres ayant convoqué l'assemblée générale extraordinaire tenue, mercredi dernier, en présence de l'exécutif, des élus et de simples citoyens avec à l'ordre du jour la destitution du premier magistrat de la municipalité. Dans un long réquisitoire, ses rivaux ont étalé pour la première fois et en public les griefs retenus à son encontre. Il est accusé d'autoritaire en écartant l'exécutif dans la prise de décisions engageant le développement de la commune notamment la rénovation du chef-lieu, le logement, les routes… Il lui est reproché, également, le bradage du foncier, le recrutement en pléthore, l'écartement des compétences faisant référence au départ du secrétaire général et l'écartement de trois directeurs. Dans sa réplique, le P/APC écarta du revers de la main les griefs retenus apportant les preuves formelles. Pour le SG, il lui est reproché sa partialité : “Il est devenu cinquième membre du FFS.” Les trois directeurs ont été évincés avec le consentement de l'exécutif, car ils n'arrivaient pas à suivre le rythme du travail. Concernant le foncier (preuve à l'appuie), la commune avait acquis des terres non vendues. Par ailleurs, le maire nous a exhibé dans son bureau que 11 recrutements ont été effectués par ses opposants lors de leur intérim de la présidence durant quinze jours. Après les débats contradictoires, les antagonistes sont passés à la motion de retrait de confiance. Seuls neufs sur les quinze membres que compte la commune l'avait approuvée. Les deux tiers prévus par la loi n'ont pas été atteints. Le maire reste et son rival, premier vice-président, démissionne. Il est à rappeler que l'assemblée est composée de 6 membres du FLN, 4 du FFS, 2 du RND, 2 d'El Islah et un indépendant. A. Debbache