Ils étaient 10 sur les 16 membres que compte l'exécutif communal de Bouira. Persuadés que la gestion de la commune ne pouvait s'améliorer qu'avec le départ du P/APC, les 10 membres que soudait leur opposition par rapport au reste de l'assemblée ont rédigé et signé un rapport qu'ils ont adressé au wali et où ils dénonçaient nombre d'abus et de dysfonctionnements. A leur demande, une assemblée générale se tenait l'année dernière. Fort de leur nombre, les 10 pensaient obtenir le retrait de confiance séance tenante. Or voilà qu'à l'appel, un des leur, présent pourtant à cette réunion, ne répondait pas. Ce revirement de l'un d'eux, qui empêchait le retrait de confiance de s'accomplir (lequel, on le sait, ne peut s'obtenir qu'avec les deux tiers de l'assemblée) allait amener le premier adjoint à déposer sa démission. Mais une situation de blocage étant résultée du fait des neuf opposants, l'assemblée privée du quorum nécessaire ne pouvait délibérer. Il a fallu associer le DAL à la gestion pour faire marcher la commune. Et puis un autre revirement s'étant produit dans les rangs de l'opposition, les rôles se sont complètement inversés : le P/APC a su rallier 8 membres autour de lui alors que son ancien adjoint n'en garde plus que 5. Ce sont ces 6 opposants qui boycottaient la semaine dernière l'assemblée générale au motif qu'ils ne voulaient pas cautionner un budget supplémentaire dont ils ignoraient tout et qu'aucune suite de la part du wali n'a été donnée à leur rapport qui dénonçait cette gestion. Comme quoi, en politique, on n'est sûr de rien