Cela fait quelques jours que le centre de vaccination contre la Covid-19, ouvert au niveau des locaux flambant neufs de la promotion Alcib baptisée Belle vue, ne désemplit pas. Des citoyens s'y rendent soit pour la dose de rappel, soit pour la première dose. Une quarantaine de personnes sont vaccinées quotidiennement au niveau dudit centre mis à la disposition du secteur de la santé. C'est le Dr Sabrina Ghebouli, médecin chef de la polyclinique Benchekribou-Abdelaziz de la cité des Cheminots, qui est chargée de la gestion et du bon déroulement au niveau du centre où l'on assure, depuis août, la vaccination chaque jour de 8h à 15h des citoyens de plusieurs cités de la ville et d'ailleurs. Au niveau du local remplissant toutes les conditions pour le bon accueil des citoyens et du personnel soignant qui y est affecté, les médecins et paramédicaux font aussi de la sensibilisation pour les gens qui accompagnent une personne venue pour la première ou la deuxième dose, et qui sont récalcitrantes. "Pour le vaccin, nous procédons à un interrogatoire et à des examens, voire des consultations pré-injection, pour s'assurer que le citoyen qui se présente pour la première ou la deuxième dose n'est pas fébrile et ne souffre d'aucun syndrome grippal et qu'il n'a pas été en contact avec une personne contaminée. Nous prenons aussi la tension artérielle, la température et la saturation en oxygène avant d'administrer la dose de vaccin bien conservée au réfrigérateur", nous dira le Dr Sabrina Ghebouli, un surligneur dans une main, et vérifiant la liste des rendez-vous pour la deuxième dose. "C'est la période idéale pour la vaccination. Nous ne le répéterons jamais assez. Il est temps de se faire vacciner. La presse a un grand rôle et nous devons redoubler d'efforts pour persuader les récalcitrants, afin d'arriver à une immunité collective qui pourra nous éviter le pire si quatrième vague il y a", nous dira notre interlocutrice qui a souligné que le centre enregistre parfois des pics de plus de 50 citoyens par jour. "Ici, on va lentement, mais sûrement. On maintient le même nombre de personnes vaccinées par jour. Ce qui, à mon avis, est une bonne chose", dira-t-elle. Et de renchérir : "Il est midi. Depuis le début de la matinée, nous avons vacciné 24 personnes : 6 pour la première dose et 18 pour le rappel. Généralement, les personnes qui travaillent viennent entre midi et 13h30. C'est pour cela qu'on ne ferme pas durant la pause déjeuner." Pendant les soixante minutes que nous avons passées au centre, nous avons assisté à la vaccination de plusieurs personnes dont une dame, K. M., âgée de presque 90 ans. Bien portante et ayant une très bonne mémoire, elle dira d'emblée au médecin qu'elle est en bonne santé et qu'elle est venue avec sa belle-fille, une quinquagénaire, pour se faire inoculer sa deuxième dose. Quelques minutes plus tard, à 12h30, c'est G. L., un quadragénaire, qui vient pour la première dose du vaccin. Interrogé sur ce qui a motivé sa venue pour se faire vacciner, il nous confie : "J'ai appris que cette période est propice pour la vaccination et qu'il faut éviter d'être en pleine pandémie pour se faire vacciner." Dans la grande salle d'attente, plusieurs dizaines de chaises en plastique, une fontaine fraîche sur la table basse et un téléviseur où l'on assure la diffusion en boucle de spots publicitaires pour inciter à la vaccination. Il est à noter que le propriétaire des lieux, mis à la disposition du secteur de la santé, ne lésine pas sur les moyens pour un confort au niveau du centre : cafetière, four à micro-ondes, télévision et même une kitchenette à l'arrière de la grande salle d'attente et l'espace consacré à la consultation. "Ce centre doit rester ouvert jusqu'à ce que la pandémie disparaisse. L'objectif des autorités est d'arriver à une immunité collective et nous devons œuvrer dans ce sens", nous dira M. Guettouche qui a réitéré qu'il continuera à puiser dans sa tirelire pour assurer un bon service au niveau du centre.