C'est hier matin que devait s'ouvrir au tribunal d'Arzew le procès des 41 manifestants, parmi lesquels figurent 5 mineurs, arrêtés lors des deux jours d'émeutes qui avaient failli enflammer la ville d'Arzew. Tôt le matin, il y avait foule aux abords du tribunal et dans la salle d'audience, où régnait une ambiance tendue, électrique. Les parents, amis et voisins des 37 émeutiers qui ont été présentés, avaient tous fait le déplacement. Des forces de police anti-émeutes impressionnantes avaient pris position tout autour du tribunal étroitement surveillé et protégé. Mais finalement et comme cela avait été pressenti par certains observateurs, l'audience a été renvoyée au 6 novembre prochain, les dossiers d'instruction de certains des prévenus, il y aurait plusieurs groupes distincts selon la gravité des chefs d'inculpation, n'étant pas clos, mais aussi en raison de l'absence des parties civiles, a-t-on appris de source proche du tribunal d'Arzew. Pour rappel, les principaux chefs d'inculpation retenus sont attroupement illégal, trouble à l'ordre public, destruction de biens publics, incendie volontaire, etc., à noter que plusieurs personnes seraient encore recherchées par les forces de police. Selon des informations de dernière minute qui nous sont parvenues, le ton monte à nouveau à Arzew, notamment depuis l'annonce du report du procès. Les familles des manifestants qui sont placés sous mandat de dépôt depuis le 25 octobre espéraient que leurs enfants, à la veille de l'Aïd quasiment, auraient pu bénéficier de la clémence de la justice et des autorités… f. boumediene