Le procès des « émeutiers » de la dernière manifestation survenue dans la ville d'Arzew s'est ouvert hier sous haute surveillance policière. En effet, tôt le matin, des troupes de jeunes et des familles des jeunes, actuellement en détention préventive, ont envahi les abords du tribunal d'Arzew. De nombreux parents ont vivement espéré voir leurs enfants libérés et passer les fêtes de l'Aid avec eux, en famille, mais les autorités judiciaires n'ont pas suivi la requête de remise en « liberté provisoire » demandée par les avocats de la défense pour leurs mandants. Pour rappel, 38 jeunes ont été présentés hier devant le juge pour répondre, entre autres, des chefs d'accusations d'attroupement illégal, de destruction de biens publics, de violence, etc. En l'absence de la partie adverse, c'est-à-dire des victimes ou des institutions ayant subi des préjudices comme les entreprises publiques (EPA, Naftal,..) et institutions publiques (APC, OPGI, Algérie Poste, ...) qui ont enregistré des dégâts matériels considérables lors de cette « émeutes de deux jours » et enfin les victimes de violence, à l'instar des agents de l'ordre public, des citoyens etc., le procès a été reporté à la demande du Ministère public. L'on saura à ce propos qu'une vingtaine de jeunes se trouve recherchée pour son implication dans les événements qui ont émaillé la ville en début de semaine dernière. Des événements qui, pour rappel, a cause d'une opération de démolition d'une centaine de baraques et de bicoques de fortunes au quartiers des Plateaux, ont fait deux morts, plusieurs blessés et une cinquantaine de milliards de centimes de dégâts matériels et des services publics complètement saccagés. Ceci étant dit, le procès a été scindé en deux affaire distinctes ou 27 jeunes ont été présentés devant les juges puis 11 autres juste après le renvoi de l'affaire pour le 6 novembre prochain. A ce moment particulier, la désillusion des amis et parents a laissé éclater des cris de colère et un début de trouble a commencé à prendre forme parmi les jeunes présents aux abords immédiats du tribunal. Mais ce n'était qu'un moment de dérapage vite contrôlé et le pire a été évité.