"C'est vrai que la cohésion nous a fait défaut surtout entre des joueurs qui n'ont pas eu l'occasion d'évoluer ensemble en ce début de saison", estime Kaced. Décidément, les débuts de saison passent et se ressemblent, depuis quelques années, pour la JSK, qui a malheureusement pris la fâcheuse habitude de rater les premiers coups de starter à domicile. Et pour cause, après les semi-échecs enregistrés, ces dernières années en début d'exercice, notamment face au CS Constantine, à la JS Saoura et, la saison passée, face au CABBA qui a fini par être relégué pratiquement dès la fin de la phase aller, les Canaris ont encore calé à domicile à l'occasion de ce premier match de championnat au stade du 1er-Novembre face à l'Entente de Sétif. Certes, les visiteurs avaient opté pour la défense à outrance et ont fermé tous les espaces possibles pour contrarier sérieusement les attaquants kabyles, voire les deux défenseurs de couloir Kerroum et Benzaïd, qui ont tenté vainement d'apporter un plus en attaque, mais il faut bien avouer que les Canaris ont encore manqué d'efficacité face au but. Et pourtant, Dieu sait combien les camarades de Bensayah ont acculé la forteresse sétifienne durant toute cette chaude empoignade sans pour autant trouver le chemin des filets et matérialiser tel qu'il se doit leur net ascendant face à un onze sétifien visiblement satisfait du partage des points. Certes, les locaux auraient pu prétendre à un penalty évident sur une faute commise dans la surface de réparation par un défenseur sétifien sur le remuant Bensaha que l'arbitre international Mohamed Saïdi avait étrangement occultée en tout début de match (13'), ce qui aurait pu donner une tout autre tournure à la partie, mais il faut admettre que, sur les rares occasions de but kabyles, l'excellent gardien de but Bouhalfaya, transfuge du NC Magra, a dû sortir le grand jeu, à maintes reprises, pour garder sa cage vierge. Et si, par miracle, le dernier rempart sétifien fut sauvé finalement par le poteau sur une pichenette de l'excellent Mouaki à la 70', les Canaris ne pouvaient que s'en vouloir à eux-mêmes du fait qu'ils venaient de perdre, à la maison, deux précieux points qui auraient pu leur permettre de bien débuter le présent exercice et de soigner ainsi leur moral avant d'aller négocier leur match retard de la 1re journée de championnat prévu ce mardi à Médéa. Cela dit, il faut bien reconnaître que la JSK s'est pratiquement retrouvée avec deux équipes, cet été, soit un effectif qui était qualifié par l'ancienne direction du club kabyle présidée par Chérif Mellal et donc préparée pour la première phase de la Coupe de la CAF par le coach français Henri Stambouli, finalement limogé après la double confrontation pourtant réussie contre les FAR du Maroc et un second groupe recruté en renfort par la nouvelle équipe dirigeante présidée par Yazid Iarichen pour les besoins du championnat, ce qui a inévitablement donné lieu à une véritable mixture qui manquait visiblement de cohésion. "C'est vrai que la cohésion nous a fait défaut, surtout entre des joueurs qui n'ont pas eu l'occasion d'évoluer ensemble en ce début de saison, et j'avoue que ce semi-échec contre Sétif est difficile à avaler, mais il faut bien se dire que si nous avons manqué de réussite face au but, je suis personnellement satisfait du rendement d'ensemble de toute l'équipe et je suis profondément convaincu que la JSK possède un effectif de qualité et nous sommes appelés à travailler d'arrache-pied pour combler progressivement toutes nos lacunes afin d'aller de l'avant, tant en championnat national qu'en Coupe de la CAF", nous a affirmé, hier, Karim Kaced qui, en l'absence d'Henri Stambouli, lequel a finalement résilié à l'amiable son contrat vendredi matin, a coaché la JSK face à l'ESS, car ayant repris du service après avoir quitté la barre technique au lendemain du premier stage estival de Tikjda et ce, en attendant l'arrivée d'un nouvel entraîneur en chef.