Le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni, a reçu, mercredi, une délégation des comités de village de la daïra de Bouzeguène, à Tizi Ouzou, a indiqué un communiqué du MRE. Cette réunion, tenue au siège du ministère, vient en complément de celle déjà organisée le 24 octobre dernier avec les représentants des comités de village d'Ouzellaguen (wilaya de Béjaïa) pour trouver et mettre en œuvre les solutions consensuelles à la problématique de l'alimentation en eau potable de la population des deux communes voisines, qui dure depuis des années. "À ce titre, il a tenu à les rassurer quant à la possibilité d'achever les travaux d'alimentation en eau potable de Bouzeguène depuis le barrage de Tichy Haf, dans un délai n'excédant pas deux mois à compter du jour où toutes les entraves à la reprise des travaux par l'ANBT seront levées", est-il indiqué dans le communiqué. "Comme il les a rassurés également sur la finalisation des travaux de pose des conduites, l'installation de boosters pour faire parvenir l'eau jusqu'au réservoir de Chréa, en attendant l'achèvement des travaux de la station de pompage SP4", a ajouté le communiqué. Le même document rapporte qu'en parallèle à ces travaux, et afin d'atténuer le manque d'eau dont souffre la localité de Bouzeguène actuellement, il sera procédé à son alimentation également à partir des forages à réaliser dans les nappes locales. "Pour ce faire, une délégation composée de représentants de l'ANBT, de l'ANRH et du ministère de tutelle effectuera une visite sur site dès dimanche", est-il noté. Pour sa part, le wali de Tizi Ouzou, Djilali Doumi, a effectué, jeudi, une visite dans la daïra de Bouzeguène où il a inspecté de nombreux projets relevant précisément du secteur de l'hydraulique. Le wali était accompagné de responsables du secteur au niveau de la wilaya et du représentant du ministre des Ressources en eau. Au lieudit Boubehir, il a inspecté le chantier des nouveaux forages. Il s'agit de forages additifs aux quatre puisards déjà existants mais qui, malheureusement, tarissent vite en saison estivale en raison de leur faible profondeur (moins de 8 mètres). Dans un premier temps, il s'agit du forage de deux puits dont l'accord a été donné, il y a quelques semaines, par les services de l'hydraulique. Sur place, le wali a constaté de visu que le forage du premier puits, d'une profondeur de 23 mètres, était improductif. Le second forage, sur une profondeur de 8 à 10 mètres, est plus prometteur ; les responsables du secteur évaluent sa capacité à quelque 4 litres par seconde ce qui est appréciable, constate-t-on. Le recours au système de forage, indique-t-on, serait plus rapide, plus rentable, moins onéreux et plus efficace pour alimenter en eau potable les villageois en proie, chaque été, à de récurrents stress hydriques.