Le Ghali de Mascara enregistre depuis le mois d'octobre dernier une situation dégradante qui suscite inquiétude et interrogations dans les milieux sportifs de la ville gagnés par le doute eu égard aux multiples remous qui secouent le club. En effet, ni la récente victoire obtenue face à la lanterne rouge ni la fête de l'Aïd el Fitr, synonyme de réconciliation, n'ont atténué la crise qui a éclaté au grand jour à la suite des 3 défaites consécutives concédées par la formation du président Mohamed Chenini. À l'origine de cette mauvaise passe, une histoire de primes de matches non perçues par les joueurs, notamment celles afférentes au nul ramené de Bou-Saâda et l'éclatante victoire obtenue contre l'USC. Comme les dirigeants s'étaient confinés dans leur silence, les joueurs, las d'attendre, sont montés au créneau boycottant séances d'entraînement et rencontres officielles (MOC-ASK-USMH). Dès lors, s'est installé un climat malsain avec des accusations qui fusaient de toutes parts caractérisé par une confiance rompue, des dirigeants contestés et un entraîneur dont le travail est remis en cause et dont le siège est devenu éjectable. Partie prenante, le public a été divisé en deux. D'un côté, ceux qui soutiennent l'entraîneur Kaddaoui et qui réclament le départ des dirigeants et de l'autre, ceux qui ont opté pour la solution inverse. Dans cet imbroglio, les joueurs ont perdu la joie de la pratique du football et donnaient l'impression lors des séances d'entraînement de s'acquitter d'une corvée. Affectés psychologiquement, les coéquipiers de Hadjari ont perdu tout espoir d'un dénouement immédiat de la crise qui compromet les chances du GCM de retrouver l'élite car les leçons du passé n'ont pas été retenues, une évidence que nul ne peut contester. Pourtant, le club phare de la région des Beni Chougrane a été servi par une chance inouïe en recevant deux fois consécutives deux formations logées à la même enseigne. Après avoir accueilli la lanterne rouge qu'il a battue (4-0), le GCM recevra la JSM Tiaret qui traverse également une crise interne. Si le premier obstacle a été franchi favorablement, d'aucuns redoutent la réaction des poulains de Kaddaoui face aux bleu et blanc du Sersou puisque chacun des opposants campe sur ses positions car si la crise perdure un autre échec n'est pas à écarter. Dans un tout autre registre, il est à signaler que le GCM est appelé à recevoir ses hôtes au stade Meflah-Aoued doté d'une pelouse synthétique du fait de la fermeture pour cause de travaux du stade de l'unité africaine, une opportunité supplémentaire à saisir pour les locaux car l'ère de leur nouvelle domiciliation a toujours porté chance au Ghali. A. B.