En dépit de toute sa bonne volonté, le nouveau président du GC Mascara, Raho Nasreddine, plus connu dans les milieux sportifs sous le sobriquet de Dino, a fini par être gagné par le découragement face aux multiples et divers problèmes auxquels il était confronté, principalement ceux liés aux finances qui font défaut et à l'origine de cette entrave. En effet, l'ex-gardien de but du club phare de la ville de l'Emir et un Mascaréen de souche, très sensible à la situation peu reluisante que traversait le Ghali à l'intersaison, avait postulé pour la présidence, convaincu de rassembler toutes les parties afin de redorer le blason terni du football à Mascara et contribuer au sauvetage d'un club en péril, celui du GCM qui a enfanté de prestigieux joueurs, toutes générations confondues, et alimenté en éléments de valeur les différentes sélections nationales. Mais une fois élu par l'assemblée générale, il découvre la triste réalité caractérisée par des comptes bloqués et des caisses vides. Néanmoins, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il permet au club d'entamer la préparation. Grâce à son apport personnel, il a opéré un recrutement jugé judicieux de treize joueurs résidant hors Mascara et procédé à l'engagement de l'ancien goal du MCO, Benchiha, en qualité d'entraîneur. Néanmoins, les résultats escomptés n'ont pas suivi et, après seulement quatre journées, Benchiha démissionne, laissant le GCM bien placé. Des lors, la situation se dégrade davantage puisque les joueurs, faute d'être régularisés, adoptent une attitude négative, boudant les entraînements et prolongeant leur absence. Deux autres entraîneurs se sont succédé, mais ont dû rendre le tablier eu égard à la complicité des problèmes. Pour combler ce vide, le président Dino fait appel à Lakhdar Belloumi pour asseoir une certaine stabilité au club. Certes, le GCM a enregistré des résultats probants, mais cette euphorie n'a pas duré longtemps, car le problème lié à la régularisation des joueurs reste toujours posé. Des lors, la chute s'avère inévitable, ponctuée par des résultat catastrophiques, et au lieu de jouer le titre, le GCM lutte pour le maintien après avoir enregistré une double relégation. Des comptes bancaires bloquées, des caisses vides, des subventions non virées, des joueurs démobilisés, un entraîneur affaibli, des autorités locales désintéressées et un public indifférent, tels sont les indices qui mettent en exergue la mort programmée d'un grand club comme le Ghali de Mascara qui fut champion d'Algérie en 1984, un titre qui lui a permis de s'illustrer sur le plan continental avec une participation honorable en Coupe d'Afrique des clubs champions, une compétition au cours de laquelle, malgré son manque d'expérience, le GCM avait atteint le stade des quarts de finale. Faute de ne pouvoir assumer seul la gestion du club, Dino a décidé d'écourter son mandat et de provoquer une assemblée générale pour informer les membres des raisons qui l'ont contraint à agir ainsi et d'alerter l'opinion sportive. Ce départ a été comblé par l'intronisation de Djamel Arif à la présidence du GCM. En somme, ce n'est qu'un retour puisque l'élu a présidé aux destinées du club au cours de la saison 2003-2004, ponctuée par une brillante accession du GCM en division une. Animé d'une bonne volonté, le nouveau président s'est attelé à mettre de l'ordre dans la maison en mettant en confiance staff technique et joueurs. Ce retour s'est matérialisé sur le terrain par la victoire du Ghali aux dépens d'El-Bayadh mais le doute s'est de nouveau installé après la défaite à Maghnia. A. B.