Un centre médicopédagogique (type III), destiné à accueillir les enfants handicapés, vient d'ouvrir ses portes au niveau du chef-lieu. Son ouverture officielle devait avoir lieu hier. Situé derrière la cité des 300-Logements, ce centre, qui accueillera essentiellement des enfants inadaptés mentaux et mongoliens, est d'une capacité de 220 places pédagogiques. Selon le directeur de l'action sociale de la wilaya (DAS), “ce centre médicopédagogique roulera dans un premier temps avec un effectif modéré de 40 enfants inadaptés mentaux au regard des postes budgétaires très limités… Il n'atteindra sa vitesse de croisière qu'en 2006 avec la dotation (fonds et matériel) de la tutelle et d'un supplément de l'encadrement pédagogique”. Le directeur de la DAS nous apprend également qu'en 2006, il est prévu ou programmé le lancement des travaux de construction d'un autre centre médical au regard du recensement important de la catégorie d'enfants inadaptés mentaux de la région d'Arris dont le nombre ne nous a pas été révélé. L'inscription de cet autre établissement médicopédagogique, à caractère régional, qui devra être implanté prochainement à Arris, prendra en charge les enfants inadaptés mentaux des six daïras de la région : Arris, Ich'moul, Bouzina, Theniet-El Abed, T'kout, Menâa. Ainsi, le nombre de centres médico-pédagogiques de la wilaya de Batna sera relevé à 4 établissements qui seront répartis ainsi : 2 à Batna, 1 à Barika et le 4e dont le lancement des travaux est programmé prochainement à Arris. Parallèlement, les services de l'action sociale de la wilaya de Batna projettent la programmation d'un 5e centre médicopédagogique pour enfants inadaptés mentaux à Merouana. Cette politique de réadaptation est de permettre à ces enfants défavorisés par la nature d'accéder effectivement à l'éducation, à la formation, aux soins de santé, à la rééducation, à la préparation à l'emploi, aux activités récréatives et bénéficier de ces services de façon propre à assurer leur intégration sociale aussi complète que possible et un épanouissement personnel. Malheureusement, malgré toutes ces réalisations et l'intérêt accordé aux droits des personnes handicapées, l'offre est loin d'être satisfaisante eu égard aux nombreux enfants handicapés mentaux. Uniquement au niveau de la ville de Batna, notre interlocuteur nous fait part de 600 enfants inadaptés mentaux inscrits sur la liste d'attente pour leur prise en charge par un centre médicopédagogique. Les élus de l'Assemblée populaire communale et les responsables de la wilaya des Aurès doivent accorder de l'intérêt à cette catégorie d'enfants qui ne demandent que leurs droits. Un Africain a dit récemment : “Nous, les handicapés, on en a assez d'être enregistrés, recensés, interrogés et photographiés. Nous ne voulons que nos droits et les mêmes droits que les autres êtres humains.” B. Belkacem