Les avocats des deux parties ont négocié ces derniers jours certains points suite à la seconde missive de la FIFA datée du 25 novembre dernier. Révélations. Après moult tergiversations, la direction de la JS Kabylie, à sa tête le président Yazid Iarichen, a décidé de payer la dette de l'ex-coach tunisien Yamen Zelfani et de son adjoint Fakhri Beltaïef. "La direction de la JS Kabylie a entamé aujourd'hui les procédures de règlement des contentieux financiers légués par l'ancienne direction, relatifs à l'ex-entraîneur Zelfani Yamen et à son adjoint Beltaïef Fakhri", a annoncé jeudi soir le club kabyle dans un communiqué officiel. Et d'ajouter : "Pour rappel, ces entraîneurs qui ont exercé auparavant au sein du club ont obtenu, le 11 août 2021, des décisions définitives en leur faveur auprès de la FIFA, pour un montant de 17 millions de dinars, qui auraient pu servir au développement du club", confirmant du coup l'information rapportée en exclusivité par Liberté dans son édition de samedi dernier. En effet, dans une correspondance datée du 25 novembre dernier, la FIFA avait informé la JSK de l'ouverture d'une procédure disciplinaire dans le cadre de l'affaire qui oppose les Canaris à l'ex-entraîneur Yamen Zelfani et à son adjoint Fakhri Beltaïef pour non-exécution du verdict prononcé le 11 août dernier. La FIFA avait en fait sommé à cette date (11 août) déjà la direction de la JSK de payer la somme de 1,2 milliard de centimes à Zelfani et de 530 millions de centimes à Fakhri pour licenciement abusif avant la date du 26 septembre. Avant de se résigner à payer, l'avocat de la JSK a tenté ces derniers jours, selon une source sûre, avec son homologue de la partie adverse, de négocier une extension des délais de paiement afin de pouvoir réunir cette somme, sachant que la JSK traverse une grave crise financière. Mais l'avocat français de Zelfani et de Fakhri a refusé. La JSK a demandé également, précise notre source, de payer la dette en net, car ce montant de 1,7 milliard de centimes est en brut, mais là aussi la partie adverse a refusé, exigeant d'encaisser le montant fixé par la commission du statut du joueur. Le montant mentionné doit être versé sur un compte à Paris, indique notre source. Recrutés le 27 janvier 2020, Zelfani et Fakhri avaient été limogés le 28 novembre de la même année. L'ex-président Cherif Mellal, qui était encore en poste le 11 août au moment du verdict de la FIFA, avait déclaré à ce moment-là qu'il avait signé un accord à l'amiable avec les deux techniciens tunisiens. Une copie de cet accord a même été envoyée à la FIFA, mais cette dernière a jugé ce document irrecevable pour des raisons inconnues. Le président actuel Yazid Iarichen, pour sa part, arrivé à la tête de la JSK le 6 septembre dernier, avait déclaré quelques jours plus tard après sa prise de fonction, dans un point de presse, que la prime de la Coupe de la CAF (625 000 dollars) avait servi à payer, entre autres, Zelfani et Fakhri. Finalement, il n'en est rien. Yazid Iarichen avait donc refusé de payer, avant d'abdiquer visiblement suite à la seconde missive de la FIFA du 25 novembre. Zelfani et Fakhri ne seront donc indemnisés que courant décembre afin de fermer définitivement ce dossier encombrant. Si le club avait continué à refuser de payer, il aurait risqué, rappelons-le, une interdiction de recrutement pour trois périodes consécutives de transfert (mercato) et une lourde amende, en plus bien sûr de l'obligation de payer la somme due. La JSK a moins de deux semaines pour virer cette somme globale de plus de 1,7 milliard de centimes avant la réunion de la commission de discipline, prévue le 16 décembre, ce que le club kabyle semble vouloir faire au plus vite, à en croire les termes du communiqué.