120 000 personnes ont reçu les deux doses, ce qui représente à peine 30% de la population vaccinée. Le taux d'occupation des lits dédiés à la prise en charge des malades atteints de la Covid-19 a sensiblement augmenté ces derniers jours à Boumerdès. En effet, selon Barki Mohamed-Arezki, chargé de communication à la Direction de la santé et de la population de la wilaya, sur les 344 lits mobilisés à travers les trois structures hospitalières de la wilaya, à savoir les EPH de Thenia, de Bordj Menaïel et de Dellys, 96 lits, dont 6 en réanimation, sont actuellement occupés par des malades testés positifs au variant Delta. La situation épidémiologique, jusque-là "stable", indique ce responsable, devient de jour en jour plus inquiétante et fait craindre le pire, au vu des contaminations enregistrées au quotidien à travers la wilaya. "Nous appréhendons, à ce rythme, une saturation des hôpitaux", alerte M. Barki, qui précise, par ailleurs, qu'au plan de la logistique, les principales structures hospitalières de la wilaya sont dotées de tous les moyens pour faire face à cette nouvelle vague, contrairement au scenario de la troisième vague marquée par le manque d'oxygène. Pour étayer ses dires, ce responsable cite les deux stations dont a été équipé dernièrement l'hôpital de Thenia, et une autre à l'EPH de Dellys, en attendant d'équiper, d'ici à la fin de ce mois de décembre, l'établissement public hospitalier de Bordj Menaïel d'une autre station à oxygène. M. Barki déplore la cadence de la campagne de vaccination qui connaît depuis quelques mois un sérieux ralentissement : "L'inquiétude des autorités sanitaires est grandissante car la population ne se vaccine plus. Elle a abandonné, en plus, les gestes barrières." Chiffres à l'appui, il précise que 140 000 personnes ont reçu, jusque-là, la première dose du vaccin et 120 000 les deux doses, ce qui représente à peine 30% de la totalité de la population de Boumerdès qui s'est fait vacciner. "Cette réticence à la vaccination, en dépit de la disponibilité du vaccin, est notamment remarquée chez les sujets jeunes", remarque M. Barki, qui souligne que le cap des campagnes de sensibilisation est toujours d'actualité, et ce, malgré la faible adhésion des citoyens. "L'engouement précédemment constaté pour les 37 centres de vaccination fixes, implantés à travers la wilaya, s'est malheureusement estompé", déplore-t-il. Et d'enchaîner : "Les autorités sanitaires de Boumerdès ne ménagent aucun effort pour booster cette opération, pour vacciner et toucher le maximum de personnes. Les résidences universitaires, les écoles, les institutions publiques, y compris le personnel du secteur de la santé, sont concernés." M. Barki soutient que le seul rempart pour freiner la propagation du virus Delta et, par là même la quatrième vague, est le vaccin. "Dieu merci, le variant Omicron tant redouté n'a pas été détecté à Boumerdès", ajoute M. Barki. Mais au vu de la progression de la pandémie dans la wilaya, il lance un appel urgent à la population, lui demandant de faire acte de citoyenneté en se faisant vacciner le plus rapidement possible.