Les logements devaient être distribués à leurs bénéficiaires en novembre dernier. Certains souscripteurs, en location ailleurs, n'avaient pas renouvelé leur bail, avant de voir leurs espoirs refroidis par le report de l'opération de remise des clés, officiellement pour une histoire d'un éclairage public non encore fonctionnel. Les bénéficiaires des logements du programme 521 logements AADL réalisés au pôle urbain 1er-Novembre-1954, sur la RN30 vers Boghni, ont observé hier un autre rassemblement sur le site afin d'alerter tous les responsables concernés sur le problème de ce projet qui s'éternise. "C'est la sixième fois que nous organisons une telle action pour exiger la remise de nos clés parce que le projet est entièrement achevé", a expliqué Hamid, un membre du collectif de suivi de ce projet. "Mais nous ne comprenons pas pourquoi tout ce retard", a-t-il ajouté, soulignant que "la plupart d'entre nous ont réglé leurs tranches financières participatives". Par ailleurs, il a rappelé qu'après le dernier sit-in qu'ils avaient observé en décembre dernier, ils ont rencontré au moins trois fois les responsables de l'AADL de Tizi Ouzou. En vain. "On nous a répondu qu'ils attendent le feu vert du ministère. Et c'est tout", a-t-il encore ajouté, se demandant encore à quel niveau se situe le blocage. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, leurs interlocuteurs leur ont répondu qu'il y avait un problème pour la mise en service de l'éclairage public. "Sur place, nous avons appris que l'éclairage public est prêt à fonctionner", a-t-il encore signalé. En tout cas, tous les souscripteurs se disent exaspérés par cet énorme retard enregistré par rapport à la distribution de ces logements. "Nous ne pouvons plus attendre car plusieurs parmi nous n'ont plus les moyens de louer un logement chez des particuliers", s'est écrié Hakim, un autre bénéficiaire, rappelant que "quand nous avons appris qu'ils allaient nous remettre les clés le 1er novembre dernier, nous étions très contents", mais les souscripteurs ne sont pas au bout de leurs surprises. "Beaucoup de bénéficiaires avaient résilié leur contrat de location avant leur expiration. Mais ils se sont retrouvés sans toit car les promesses n'ont pas été tenues. Ce fol espoir s'est vite envolé. Et nos tracas ont repris de plus belle", poursuit Hakim. Selon nos interlocuteurs, la rencontre d'hier avait pour but de structurer le comité en vue de prendre en charge le problème à bras-le-corps et d'aller encore plus loin jusqu'à l'aboutissement de leur revendication. Cela étant, ces bénéficiaires ont tenu à interpeller de vive voix le wali de Tizi Ouzou et le directeur régional de l'AADL afin de faire bouger les choses et leur remettre leurs clés dans les plus brefs délais, parce qu'ils estiment que de leur côté ils ont amplement répondu à leurs obligations et aux clauses de leur contrat.