Les souscripteurs AADL (2001-2002) de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, hier matin, à l'appel de leur association, un rassemblement devant la direction locale de l'AADL, située à la sortie sud-ouest de la ville. Par cette action, les manifestants tenaient à exprimer leur mécontentement face "au danger qui pèse sur nos logements, à savoir les retards et la manipulation des listes des bénéficiaires". Selon les concernés, "le chantier est quasiment à l'arrêt à cause d'un différend financier entre l'entreprise turque Gurbag, qui présente un avenant des travaux supplémentaires qui se chiffre en dizaines de milliards et que l'AADL refuse de payer". Pis encore, ils estiment que les listes des bénéficiaires des 469 logements représentent des anomalies. Et pour cause, affirment-ils, "l'élaboration des préaffectations au profit du 2e groupe de 469 bénéficiaires a vu 241 souscripteurs éjectés de la liste et préaffectés sur des bâtiments faisant partie du dernier groupe, celui des 904 logements, pour être remplacés par d'autres souscripteurs dont on ignore la provenance". Pour l'association des souscripteurs, qui a rendu public un communiqué, "après plusieurs reports des échéances de livraisons, le wali de Tizi Ouzou avait annoncé la livraison de 627 logements le 1er novembre dernier. Les membres de l'association, tout en émettant des réserves sur la possibilité de réaliser ce défi, a fini par faire des concessions pour profiter de cette dynamique. Seulement, passé cette date, le chantier dans sa globalité sombre progressivement dans une léthargie. Plusieurs problèmes et irrégularités ont été recensés sur le double plan technique et administratif". Face à cette situation, ces souscripteurs demandent "la reprise immédiate et sans condition des travaux sur l'ensemble du chantier avec un renforcement significatif en moyens humains, l'achèvement de l'opération de remise des clés avec toutes les commodités pour l'ensemble des 627, avant le 15 février 2018, la remise immédiate des préaffectations des 469 logements et l'établissement des préaffectations pour le reste des souscripteurs (904), pour parer à toute tentation de manipulation des listes à l'avenir". Ils exigent également la réalisation de la station de traitement des eaux usées de la cité ainsi que la prise en charge des souscripteurs qui ont atteint l'âge de 70 ans et qui ne peuvent pas s'acquitter de la totalité du prix du logement. Considérant qu'ils ne sont pas responsables du retard, "il y a lieu de leur accorder un échéancier ou de mandater leur enfant qui remplirait les conditions d'éligibilité", ont-ils affirmé. K. Tighilt