La facture globale a atteint le montant de 510 millions de dollars US en 2004. L'Algérie a importé plus de 2,55 millions de tonnes de blé durant la saison 2004-2005 à partir de la France. Plus de 1,9 million de tonnes de ces importations sont du blé tendre, alors que celles de blé dur sont estimées à 650 000 tonnes. La facture a atteint ainsi le montant de 510 millions de dollars US. Pour la saison 2005-2006, l'Algérie aura besoin d'environ 5,5 millions de tonnes de blés (tendre et dur). Ce sont là les quelques statistiques avancées par les responsables de l'association France Export Céréales au cours des journées franco-algériennes des céréales tenues hier à Alger. Sur les 10 millions de tonnes importées par le Maghreb, 5 millions sont l'œuvre de l'Algérie. À cause des effets de la forte sécheresse enregistrée ces dernières saisons par les pays du Maghreb, la production de cette région a connu une baisse sensible de plus de 5 millions de tonnes, soit des pertes évaluées à 50%. Ce qui a engendré, en toute logique, une augmentation des importations de 8 à 10 millions de tonnes. Cette situation n'a pas, faut-il le souligner, épargné les autres régions du monde. La production mondiale de blé pour la campagne 2005-2006 sera, en effet, de l'ordre de 609 millions de tonnes, soit en baisse de 15 millions de tonnes par rapport à la saison d'avant. La baisse de production mondiale conjuguée à une logique hausse de la consommation de quelque 616 millions de tonnes de blé tendre a donné lieu à une diminution des stocks mondiaux de moins de 130 millions de tonnes. Pour le blé tendre, la France vend 50% de sa marchandise au client algérien public et 50% au privé, alors que ses exportations en blé dur sont à 100% le fait du privé puisque l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a signé un accord avec le Canada dans ce sens. En termes plus clairs, les deux tiers des achats de l'Algérie en blé tendre sont fournis par la France. La production du Maghreb en blé dur a, elle aussi, enregistré une chute de moins de 35 millions de tonnes. Blé tendre : les deux tiers des achats de l'Algérie fournis par la France L'Algérie est classée premier acheteur mondial de blé dur. Elle est considérée comme client de proximité exigeant en terme de qualité. La France a exporté quelque 700 000 tonnes de blé dur vers l'Algérie. Ce pays offre des avantages indéniables à notre pays. Il a toujours assuré dans ce domaine une présence permanente et active en Algérie. Outre les relations de proximité, le coût du fret maritime en provenance de la France est estimé entre 10 et 12 dollars US la tonne, alors que la moyenne est de 30 dollars US aux Etats-Unis. La taille des navires est appropriée et les délais de livraison se situent entre 2,5 et 8 jours à partir du nord de la France. L'offre est adaptée grâce à la qualité en plus de la traçabilité du produit assurée par les fournisseurs. La rencontre d'hier a permis aux deux partenaires (clients et fournisseurs) d'aborder certaines questions liées à leurs activités. Ainsi, France Export Céréales a fait valoir son produit, doté d'une haute valeur technologique, contenant plus de 14% de protéines, notamment pour le blé dur. Parmi les idées qui ont germé lors de ces journées, on note la possibilité de dégager des cahiers des charges techniques entre les deux parties dans le but de mieux gérer la problématique de la qualité du blé importé par la clientèle algérienne. Autrement dit, des discussions seront à programmer entre professionnels et centres techniques autour des spécificités à l'utilisation du blé vendu. À cela, il y a lieu d'ajouter la possibilité de créer des filières techniques entre les deux parties. Comment baisser les coûts des importations algériennes ? À cette question, les professionnels de France Export Céréales proposent l'amélioration de la logistique et les cadences des déchargements. Ils suggèrent l'accélération des analyses à l'arrivée des navires et demandent aux responsables algériens concernés d'œuvrer pour un système bancaire plus rapide et moins centralisé. Badreddine K.