Le Plan national de développement agricole et rural commence à porter ses fruits. Pour preuve, les importations en blé dur prévues par l'Algérie pour l'exercice 2004-2005 seront, selon AAI, réduites de 300.000 tonnes. Cette décision a été prise à la suite de l'amélioration de la production nationale. «L'amélioration progressive de la production nationale depuis 2002, grâce au Plan national de développement agricole et rural (Pndar) notamment, a eu un impact positif sur les finances du Trésor public puisque les importations pour l'exercice 2004-2005 seront réduites de 300.000 tonnes», a expliqué le directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), M.Mohamed Kacem. En 2004, les importations algériennes en blé dur, destinées essentiellement à la mise à niveau de la production nationale, ont été de 2,46 millions de tonnes alors que la production céréalière pour le même exercice a atteint 35 millions de quintaux, dont 52% en blé dur et 48 en blé tendre. Il faut dire que la facture alimentaire coûte cher à notre pays notamment en ce qui concerne les produits céréaliers. Selon le directeur de l'Oaic, lequel évalue les besoins nationaux à 1,5 million de tonnes en blé dur et 2,4 millions de tonnes en blé tendre, les dépenses annuelles de l'Algérie en matière de blé dur sont évaluées entre 500 et 700 millions de dollars/an sachant qu'une tonne de blé dur sur le marché boursier atteint 158 à 178 dollars, y compris les charges de fret. Quant aux importations de blé tendre, elles ont atteint les 2,294 millions de tonnes en 2004. Afin de rassurer la population quant aux conditions de stockage de cette denrée, M.Kacem déclare: «Les stocks de l'Oaic sont de bonne qualité contrairement à ce qui a été colporté et sont stockés dans les conditions requises par la réglementation en vigueur» avant d'ajouter, «aucune dégradation ou toxicité n'a été signalée à ce jour». concernant l'importation de blé ukrainien, il a affirmé que «l'Office n'a pas importé de blé ukrainien en 2003» le jugeant «de qualité médiocre» . L'Algérie qui préside, pour un deuxième mandat (2005-2006), le Conseil international des céréales basé à Londres n' a pas, selon le directeur, importé de semences de céréales depuis une dizaine d'années car celles-ci sont produites localement avec le concours de l'Oaic, dans le cadre de ses nouvelles missions, et que 43 complexes pour la production de semences et plus de 27 stations de conditionnement, d'usinage et de traitement des semences ont été créés pour couvrir les besoins exprimés.