La chambre d'accusation près la cour d'Alger a décidé, hier, de renvoyer l'examen de l'appel concernant la décision de placement sous contrôle judiciaire de Mohcine Belabbas, président du RCD, à l'audience du 9 février prochain. "Renvoi de l'examen de l'appel introduit à l'encontre de l'ordonnance de placement sous contrôle judiciaire de Mohcine Belabbas, président du RCD, pour le 9 février, une date qui coïncide avec le 33e anniversaire de la naissance du parti", a annoncé Atmane Mazouz dans un post publié, hier, sur sa page Facebook. En outre, le président du RCD est de nouveau convoqué, aujourd'hui, à se présenter devant le juge d'instruction près le tribunal d'Hussein Dey (Alger). Longuement auditionné par le juge d'instruction près le tribunal d'Hussein Dey le 10 janvier, Mohcine Belabbas a été alors placé sous contrôle judiciaire et devait signer une fois par mois sa présence devant le tribunal. En juin 2020 déjà, il avait été entendu par la Gendarmerie nationale dans le cadre d'une enquête ouverte par la brigade de Bab J'did (Alger) concernant la mort d'un ouvrier marocain, dans le domicile du président du RCD. Pour la direction du parti, cette affaire, présentée par les autorités comme étant de droit commun, n'est rien d'autre qu'un "acharnement judiciaire" contre son président qui s'est distingué par un engagement sans faille dans le Hirak. Tout en jugeant "démesurée" la mise sous contrôle judiciaire d'"un chef de parti légal", Fetta Sadat, avocate et secrétaire nationale aux droits de l'Homme au RCD, a estimé, dans une déclaration faite le 10 janvier à Liberté, que cette décision vise à "l'entraver dans ses activités politiques", mais aussi à "museler toute voix discordante". "Avec l'acharnement judiciaire qui vise les dirigeants et militants du parti, tout indique qu'on cherche à interdire l'activité à une formation politique", a commenté, pour sa part, Atmane Mazouz, avant de lancer : "Rien n'interdira au RCD d'accompagner la volonté de millions d'Algériennes et d'Algériens d'aller vers l'instauration d'un Etat de droit."