Le président du RCD, Mohcine Bellabas, a été à nouveau auditionné, cette fois dans le fond, jeudi, devant le même tribunal de Hussein Dey. "C'est la poursuite de l'instruction. Il a été entendu par le juge d'instruction en présence de sa défense et l'affaire est toujours en cours", a indiqué l'avocate Fetta Sadat. Et Me Sadat de souligner que lorsque Mohcine Bellabas a été entendu, le 10 janvier, il s'agissait d'une première comparution sur la base des demandes du procureur de la République et, dit-elle, on appelle cela "un réquisitoire aux fins d'informer". "Quant à la deuxième audition de ce jeudi, c'était l'audition au fond. Il n y a donc rien de très particulier à signaler", a-t-elle encore précisé. Mais au-delà de l'aspect procédural, l'avocate a estimé que "cette affaire fait partie du harcèlement juridico-politique contre le RCD, son président et ses militants". Me Sadat rappelle la succession des faits qui le confirme et rend ce "harcèlement" palpable : "Mohcine Bellabas a reçu la convocation le 9 janvier et auparavant, le 6 janvier, un huissier s'était présenté au siège du parti muni d'une mise en demeure qui émanait du ministre de l'Intérieur demandant d'arrêter certains agissements que le ministère considère comme étant 'contraires à la loi', à savoir les rencontres avec des citoyens au siège national, sous peine de l'application de la loi sur les partis politiques l'article 66 qui dispose la mesure de la suspension des activités avec la fermeture des locaux. Donc, comme par hasard, tout cela s'est fait de manière concomitante." Elle rappelle l'épisode déjà vécu en 2020 lorsque le président du RCD était convoqué par la Gendarmerie nationale, ainsi que la levée de son immunité parlementaire. "On appelle cela une cabale judiciaire. Le RCD fait l'objet d'un harcèlement juridico-politique et l'objectif est clair, c'est de bâillonner et d'éviter qu'un parti agréé travaille et accomplisse sa mission", a dénoncé Me Sadat.