Pour l'exécutif communal, la délocalisation du marché n'est pas à l'ordre du jour en raison du manque de foncier. L'ancien terrain choisi pour son implantation avait fait l'objet de l'opposition de nombreuses parties. Le chef-lieu de Barbacha, connu nommément sous le nom de Souk n'Tlata, le marché hebdomadaire, s'anime chaque mardi. Mais il s'étouffe et s'étrangle de plus en plus depuis un certain nombre d'années en raison des encombrements, devenus récurrents. Une situation, qui s'exacerbe encore les mardis et samedis, jours du marché qui prend place en plein cœur du chef-lieu de la daïra et, de surcroît, sans aucun aménagement urbain. Tout le monde en souffre de cette situation, des usagers de la route dans cette agglomération, mais aussi des habitants et des commerçants qui vivent un calvaire au quotidien surtout les jours du marché hebdomadaire. "Je traverse chaque matin cette localité de Barbacha, pour me rendre à mon travail à Béjaïa, mais le mardi, jour du souk, je prends soin d'éviter cet itinéraire habituel en passant par Taddart Tamokrant afin d'éviter l'embouteillage", déclare Mokrane, habitant de la commune limitrophe Kendira, expliquant ne pas être le seul usager de cet axe à chercher chaque fois d'autres alternatives pour échapper à ce marché coupe-gorge. Aussi, cette petite placette du souk est un accès direct vers quelques édifices, comme le siège de la daïra et la poste, et un chemin qui mène vers des villages situés sur les hauteurs de la ville. Le passage devient quasiment impossible en raison des marchandises étalées de part et d'autre et qui se disputent le peu d'espace existant avec les nombreux véhicules, généralement mal stationnés. Toutefois, en dépit de l'absolue nécessité de délocaliser ce marché, il semble que cela n'est pas pour demain, pour ne pas dire que cela relève d'une mission impossible, en témoignent les nombreuses tentatives échouées. "Nous avons tenté de délocaliser ce souk en 2018, puisqu'il ne répond plus aux normes après un choix de terrain domanial", explique l'ancien élu local, Djamel Alliouache, affirmant que "tout de suite après, des voix se sont levées et s'étaient opposées à ce projet, qui a fini par tomber à l'eau". Pour l'exécutif actuel, la délocalisation de ce marché vers un autre lieu n'est pas à l'ordre du jour vu le manque du foncier. Toutefois, des mesures urgentes seront prises pour une meilleure organisation du souk, à l'effet d'assurer plus de fluidité. "Nous avons procédé à un avis d'adjudication. Et nous sommes déjà à la fin de la procédure, pour mettre fin à cette anarchie que nous vivons au quotidien et pour renflouer un peu la caisse communale. Nous avons songé d'abord à délocaliser l'arrêt de bus vers un espace que nous allons aménager. Il fera office de gare routière", souligne Omar Medjeber, le président d'APC de Barbacha qui estime que sa délocalisation est inévitable en tout cas.