Outre les habituels spectacles, concerts et animations organisés lors de cette journée, la scène culturelle verra le lancement de la revue "La Place", qui traitera de l'art au féminin, des féminicides en Algérie et des luttes féminines entre hier et aujourd'hui, ainsi que le lancement des Premières Journées du film de femmes d'Oran, programmées les 9 et 10 mars. Le 8 mars prochain, comme à l'accoutumée, la Journée internationale des droits des femmes sera célébrée aux quatre coins du pays et du monde. Spectacles, concerts, chants... chaque institution, étatique ou privée, prépare, à l'occasion, un programme pour rendre hommage à la femme et à son combat. Si certains se folklorisent d'année en année, d'autres programmes tentent d'aller au-delà de cette date symbolique pour offrir un contenu de qualité et poser des bases de réflexion sur les enjeux et les défis de la question féminine dans notre société. À cet effet, les éditions Motifs lanceront, le 8 mars à 18h30, à la galerie Rhizome (Alger), la revue féministe bilingue La Place, un projet soutenu par la fondation Friedrich Ebert Algérie. Pour son numéro zéro, la revue traitera entre autres de l'art et de la santé au féminin, des féminicides en Algérie et des luttes féminines entre hier et aujourd'hui à travers des chroniques, des nouvelles, des textes de création et des entretiens avec Fadhila Boumendjel Chitour, réalisé par Asma Benazouz, et Meriem Medjkane, réalisé par Hajar Bali. Dans le même sillage, Jacqueline Brenot, journaliste, et Imèn Moussa publieront à cette occasion le deuxième numéro de la revue Ana Hiya du magazine semestriel Trait-d'Union. Le numéro portera sur les arts et la société dans les cinq pays du Maghreb et ce, afin d'"unir et transmettre les voix des femmes maghrébines pour ne jamais cesser de créer des chemins vers les possibles infinis". Il sera question, dans les contributions, de thématiques telles que les femmes dans les livres, femmes et histoire et l'histoire des transmissions (l'artisanat, le chant, l'art culinaire, la mode, l'architecture). De leur côté, l'ambassade d'Espagne à Alger et l'institut Cervantes d'Alger ont dévoilé leur programme pour ce rendez-vous annuel "qui permet, entre autres, de réfléchir à la situation des femmes et de leurs droits, mais aussi de rendre hommage à celles et à ceux qui contribuent à leur amélioration". Le 6 mars à l'hôtel Sofitel Hamma Garden sera organisée une rencontre portant sur le rôle de la femme dans l'économie, intitulée "L'inclusion économique des femmes, ce levier de croissance incompris", dans le cadre du prochain projet pour l'élaboration d'une stratégie en matière de genre par le Pnud. Cette conférence est organisée en collaboration avec le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care) et comptera sur la participation d'experts en matière de genre et de cadres de divers ministères et du gouvernement algérien. Mardi 8 mars à 19h, le Théâtre national algérien abritera le spectacle espagnol du duo Elena Gadel (voix) et Marta Robles (composition, guitare et chœur) intitulé Las Mujeres de mi vida, Les Femmes de ma vie. À Oran, la Journée internationale des droits des femmes sera célébrée à travers le 7e art avec le lancement des Premières Journées du film de femmes d'Oran, organisées les 9 et 10 mars à l'Institut français d'Oran. L'événement, lancé par Rima Kerkebane et Zoulikha Tahar, réalisatrices et autrices, mettra la lumière sur des cinéastes algériennes à travers la projection d'œuvres comme Jusqu'à la fin des temps de Yasmine Chouikh, Une vie d'essais de Zoulikha Tahar, des débats, des rencontres et des ateliers animés par des actrices, des techniciennes, des productrices et des spécialistes du cinéma et de l'audiovisuel, telles que Sabrina Boukhorsa et Sonia Ahnou.