Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Charaf-Eddine Amara, a refusé de commenter la récente décision de la Fédération internationale de football (FIFA) par rapport à la désignation du très contesté arbitre botswanais, Joshua Bondo, pour officier à la rencontre Cameroun-Algérie, comptant pour le match allez des barrages qualificatifs au Mondial Qatar 2022. Dans une déclaration à la presse en marge du tournoi organisé à l'occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le premier responsable de la haute instance fédérale a carrément refusé de parler de la désignation de Bondo au match de barrage, en dépit des erreurs innombrables commises. "La Fédération algérienne de football ne commente pas la désignation des arbitres. Les désignations se font chaque fois et nous n'avons pas de commentaires à faire", s'est-il contenté de dire. Pourtant, la FAF, sur décision de l'entraîneur national Djamel Belmadi, a contesté Joshua Bondo au niveau de la FIFA. Une réclamation a été envoyée mercredi dernier à l'instance mondiale du football, accompagnée d'un dossier ficelé sur cet arbitre à la mauvaise réputation. Cette désignation inopinée avait suscité la colère de l'entraîneur national Djamel Belmadi, lui qui garde un mauvais souvenir de ce referee lors d'un match ayant opposé la sélection nationale au Burkina, un certain 7 septembre 2021 au grand stade de Marrakech, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde. Ce jour-là, Joshua Bondo avait privé Mahrez d'un penalty flagrant sur une faute limpide qui a influé sur le résultat final. Et le sélectionneur Djamel Belmadi l'avait carrément descendu en flammes après le nul concédé face aux Etalons. "Il y a des choses que personne ne voit. Quand il y a des penalties aussi évidents, on doit avoir le courage, l'honnêteté de siffler ce qui doit être sifflé. Il y a un tacle à la 10e minute, ça donne un carton jaune. Dans la foulée, Ramy (Bensebaïni) tient le maillot d'un joueur et ça donne un carton jaune. On peut tenir un maillot et 'casser' un joueur, et c'est la même sanction. Ce n'est pas normal. L'arbitrage reste un gros chantier de la CAF. S'ils veulent que le football africain soit respecté, il faut revoir beaucoup de choses car les arbitres font ça en toute impunité", avait-il lâché. Dans la foulée, la FAF avait décidé de saisir la CAF. Un dossier en béton contre le Botswanais avait été monté, dans lequel la haute instance fédérale dénombrait dans le détail toutes les erreurs commises et les décisions litigieuses. Mais cette "plainte" est restée lettre morte au niveau de la CAF qui, au lieu d'enquêter, a préféré renouveler la confiance à Joshua Bondo. Ce dernier avait même été choisi pour officier à la phase finale de la CAN. Et, là aussi, le Botswanais n'a pas manqué de s'illustrer par des décisions arbitraires. Et la Tunisie l'avait même contesté lors des quarts de finale de la CAN.