Cette exposition, qui regroupe 36 œuvres de18 plasticiens, aura lieu du 18 mars au 31 juillet à l'Institut du monde arabe à Paris (IMA) et mettra ainsi la lumière sur trois générations d'artistes d'Algérie et de la diaspora. Dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, l'Institut du monde arabe à Paris (IMA) organise un nouvel événement dédié à la culture algérienne. Pour ce mois de mars, trois générations d'artistes seront à l'honneur à travers l'exposition "Algérie mon amour. Artistes de la fraternité algérienne 1953-2021". Cette manifestation, qui aura lieu du 18 mars au 31 juillet, regroupera 36 œuvres de 18 plasticiens d'Algérie et de la diaspora. "L'exposition tient à témoigner de la fraternité et de la solidarité qui ont lié les artistes et les intellectuels algériens et français durant les années les plus difficiles de leur histoire commune, fraternité et solidarité qui se perpétuent jusqu'à nos jours", explique Claude Lemand, commissaire et collectionneur et donateur de ces œuvres. Dans le dossier de presse adressé à notre rédaction, il est également mentionné : "Cette exposition s'adresse avant tout à la jeunesse ! Son sous-titre : 'Artistes de la fraternité algérienne', rappelle que les tout jeunes artistes algériens venus faire leurs études à Paris au début des années 1950 s'entendaient parfaitement les uns avec les autres, qu'ils soient kabyles, arabes, espagnols, juifs, musulmans..." Pour ce collectionneur, "Algérie mon amour" est avant tout un "chant de la douleur de la terre et du peuple algériens colonisés et martyrisés, le chant de la culture et de l'identité algériennes niées et déracinées. C'est aussi le chant de la liberté et de l'espoir, du renouveau de la créativité artistique et littéraire et l'annonce d'une renaissance, nécessaire et tant attendue". Pour sa part, Jack Lang, président de l'IMA, estime que cet événement est l'illustration du "manifeste universaliste que les artistes d'Algérie et de France, toutes origines, cultures, religions confondues, proclamèrent au sortir de la Seconde Guerre mondiale par la fraternité qui les réunit : le même amour de la liberté – celle de l'Algérie et de son indépendance, que tous appelaient de leurs vœux – et le même amour de l'art". Pour revenir à l'exposition, le visiteur aura l'opportunité de découvrir les tableaux des piliers de l'art algérien, tels que Les Rideaux jaunes de Baya, La Mère d'Issiakhem, Porte de l'illumination de Martinez, ou encore Afrique avant de Khadda. Ces œuvres "partageront" l'IMA avec des toiles plus modernes comme Le Cheval blanc d'El-Meya, ou la photographie Mémoire dans l'oubli de Halida Boughrie. Par ailleurs, des conférences hebdomadaires viendront s'ajouter à l'exposition des œuvres, afin d'étudier le contexte historique, social, économique et esthétique de production de chaque génération et de chaque artiste en particulier et analyseront ainsi les œuvres dans ce qu'elles ont "de contingent, d'unique et d'universel". À travers "Algérie mon amour", l'IMA cherche à témoigner de la fraternité, à manifester la solidarité et l'amitié franco-algérienne et à démontrer le rôle qu'ont joué l'art et la culture dans la création de liens d'amitié entre les gens et ce, malgré leurs divergences idéologiques...