Parmi les donneurs d'organes, notamment du rein, et selon des sources médicales et sanitaires les femmes dominent le tableau à offrir ce morceau de chair pour donner un second souffle à la vie à un de leur proche malade. Djamila, aujourd'hui âgées de 82 ans, fait partie de ces femmes exceptionnelles, en 1994 elle a fait don de rein à son fils qui avait à l'époque 30 ans suite à une insuffisance rénale chronique terminale qui la mené à vivre sous hémodialyse pendant presque 4 ans. "Mon fils est tombé gravement malade alors qu'il n'avait que 26 ans, il venait juste de commencer le travail après ses études, mais voilà ses deux reins ont lâché, il partait 3 fois à l'hôpital pour des séances de dialyses, notre vie était bouleversée, je ne pouvais supportais de le voir ainsi vivre avec une machine, et c'est là que j'ai décidé de lui donner un mes de reins, pour vu qu'il s'en sortira de cette dépendance." Ainsi, après des bilans et analyses de comptabilité entre cette mère et son fils malade, une prise en charge en France a été délivrée à ce couple de donneur et du receveur par l'Etat, étant qu'à cette époque les opérations de greffe étaient gelées. "Je n'ai pas hésité un instant à effectuer cette opération pour lui donner mon rein, j'étais très heureuse malgré la douleur, quand les médecins sont venus m'informer que la greffe a été faite avec succès et que mon fils n'ira plus à l'hémodialyse, et voilà aujourd'hui 28 ans après je suis toujours en vie et mon fils est devenu père de 4 enfants qui m'ont comblé de joie", dit avec fierté cette dame qui nous a étonné par son courage, elle qui ne savait ni lire ni écrire mais qui a juste le cœur et la raison de sauver son fils. Taous, 72 ans, une autre parmi ces rares femmes et malgré son statut d'épouse a accepté aussi d'offrir son rein à son frère souffrant d'insuffisance rénale au stade terminale, elle a subi la même aventure, néanmoins héroïque que Djamila. "En ayant l'accord de mon mari je suis allé plusieurs fois à Tizi ouzou faire des bilans avec mon frère malade, c'est vrai que c'était difficile car jai des enfants mais je ne peux le laisser souffrir ou peut être mourir, mon frère c'est comme mon fils", dira cette dame qui a subi une opération en 2005 par laquelle un de ses reins a été enlevé pour le greffer le même jour à son frère malade. Hayat aussi, malgré son jeune âge, 26 ans, célibataire, a donné son rein à son père de 65 ans pour lui mettre de reprendre une vie normale après plusieurs années de souffrances et de galère, car il devait se rendre à l'hôpital 3 fois par semaines pour filtrer son sang. "Devant les souffrances de mon papa et sachant que nous pouvons vivre avec un seul rein et que la maladie de mon père ne peut être guérie que par une greffe, je n'ai pas hésité à l'instant de lui donner cette chance à s'en débarrasser de sa maladie" dira, cette jeune dame, qui, comme Djamila, Taous et les autres ont sauvé des vies humaines au détriment de leur vie.