Ce Sila permettra le dialogue et l'échange entre les auteurs et les éditeurs italiens et algériens, qui se "confronteront" sur le passé, le présent et le futur de l'Italie et de l'Algérie. La journée d'hier signait enfin le retour du Salon international du livre d'Alger (Sila), après deux ans d'interruption. Placée sous le thème "Le livre, passerelle de la mémoire", cette 25e édition aura lieu jusqu'au 1er avril au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex). Avant l'ouverture des portes au public déjà nombreux, à 9h30, le commissaire du Sila, Mohamed Iguerb, aux côtés de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, et de Benedetto Della Vedova, sous-secrétaire aux affaires étrangères italiennes, a procédé au lancement officiel du programme culturel. Avant de céder la parole au pays invité d'honneur, la ministre de la Culture a tenu à rappeler que cette édition marque le retour des activités culturelles et des grandes manifestations et ce, après deux ans de coupure due à la crise sanitaire. "Ce rendez-vous tant attendu est une occasion qui nous réunit autour de la culture et du savoir. Nous commémorons ainsi la disparition tragique de ces auteurs ayant marqué la scène culturelle par leurs œuvres", a-t-elle indiqué. Soraya Mouloudji a, par ailleurs, soutenu que l'Italie, pays invité d'honneur, est un partenaire important, et ce, depuis la guerre d'indépendance à nos jours. Pour sa part, Benedetto Della Vedova, sous-secrétaire aux affaires étrangères italiennes, confie que cette invitation des autorités algériennes à participer, en tant qu'invité d'honneur, à l'événement le plus important de la Méditerranée est "un signe d'orgueil et d'amitié entre les deux pays. Le peuple italien a toujours été proche des Algériens et ce, depuis l'indépendance. Ce sont des liens qui ont été réitérés lors de la visite du président de la République italienne". À ce propos, il a rappelé que l'Italie et l'Algérie se sont engagées pour un "approfondissement ultérieur" dans les relations bilatérales, en particulier dans le "contexte international", et "nous sommes convaincus que le partenariat entre Rome et Alger doit se développer à long terme malgré les difficultés". Pour le ministre, le "renforcement" des relations culturelles bilatérales est une "priorité" pour nos pays. "Nous estimons que la culture, en tant que dialogue de connaissances réciproque et d'échange, a un rôle crucial pour des rapports solides pour le futur." D'ailleurs, parmi les accords signés durant la visite du président, il a cité l'ouverture de l'école italienne à Alger, une coopération universitaire et une convention dans l'archéologie qui "nous rappelle notre commune appartenance à la Méditerranée". Della Vedova a, entre autres, insisté sur le fait que la culture est une "condition fondamentale" pour la croissance au Maghreb et en Méditerranée. Ainsi, ce Sila permettra également le dialogue et l'échange entre les auteurs et les éditeurs italiens et algériens, qui se "confronteront" sur le passé, le présent et le futur de l'Italie et de l'Algérie. Après le discours officiel, des hommages ont été rendus au doyen de la littérature Kaddour M'hamsadji – l'Italie s'est engagée à traduire l'un de ses livres –, à Mohamed Salah Seddik et à Abdellah Chegnane.