Retardée en raison des élections présidentielles, la première session de l'assemblée populaire de la wilaya de Batna a été tenue, avant-hier, sous la présidence du P/APW, Bedaïda Bouzid, en présence de tous les élus et de l'exécutif de la wilaya, avec pour ordre du jour principal le dossier des aménagements urbains. La préparation de ce dossier a été précédée par des visites sur le terrain à travers les 60 communes, lesquelles ont bénéficié, durant la période 2005/2009, de 8,49 milliards de dinars, tous programmes confondus, et dont la gestion a été confiée à la direction de l'urbanisme et la construction (DUC). Ainsi, l'on recense 229 sites en chantier, englobant l'amélioration du cadre de vie de 596 732 habitants et l'emploi de 30 000 travailleurs chez 210 entrepreneurs et 52 bureaux d'études. Ces sites comptent 510 projets, dont 325 achevés. Dans ce contexte, le rapport de l'APW cite les pôles de la nouvelle ville de Hamla, le pôle de divertissement de la cité Kechida à Batna et celui administratif, établi dans la cité La Verdure, et qui comprend l'édification de plusieurs sièges d'administrations publiques. D'autres sites, non moins importants, ont été visités et les carences recensées et soumises à débat au wali et son exécutif. L'assemblée, après débat, a soumis au chef de l'exécutif les préoccupations recensées à travers ses tournées sur le terrain. Et l'on retient principalement que les aménagements urbains souffrent dans certaines communes de déficit en matière de terrains, mettant ainsi en danger d'inondations certains groupements d'habitations, des constructions illicites et, par-delà, l'insuffisance en matière d'approvisionnement en gaz, électricité et eau. Des chaussées sont crevassées en cause de la mauvaise ou inexistante coordination entre les acteurs de la réalisation des travaux (APC, ADE, Sonelgaz…) D'autres problèmes liés au statut juridique des terrains ont été signalés. Dans son intervention, le wali a réitéré son souhait de voir les élus municipaux coordonner l'avancement des travaux (chaussées, éclairage et aménagement d'espaces verts). Et de citer, à titre d'exemple, les maires qui ont consommé les crédits mis à la disposition de leurs communes et qui viennent de bénéficier dernièrement d'autres crédits supplémentaires. « La ville de Batna, dira-t-il, est en retard, et la wilaya dispose de 20 milliards de dinars dans l'immédiat si les élus devaient présenter des fiches techniques ». En dépit de ces fonds et de la mobilisation des autorités locales, élus et commis de l'Etat, la ville de Batna demeure à la traîne du développement et de l'amélioration du cadre de vie. Seraient-ce les problèmes internes au conseil municipal qui en seraient la cause ?