C'est par la projection de ce qui fait sa particularité, des productions de films dédiées aux cultures du monde, que la chaîne de télévision franco-allemande s'invite à Alger. L'initiative revient aux centres culturels d'Alger des deux pays fondateurs de la chaîne en 1991, la France et l'Allemagne. L'institut Goethe, le Centre culturel français (CCF) et l'Office Riadh El Feth (Oref) invitent donc le public à suivre, une semaine durant, les projections de films de fiction et documentaires. Seront présents lors de l'inauguration à Alger, le 28 novembre, Jérôme Clément, président d'Arte, et Gottfried Langenstein. Le même jour, à la salle Ibn Zeïdoun de l'Oref aura lieu la projection de L'enfant, un film, produit cette année, de Jean-Pierre et Luc Dardenne. Le lendemain, cette fois-ci et pour le reste du programme à la filmathèque Mohamed-Zinet, toujours à l'Oreef, la série Géopolitique, par la projection de Berlin is in Germany, revient sur des difficultés que pose la réunification des deux Allemagnes à travers les péripéties d'un condamné à mort, dans l'ex-RDA, mais auquel la chute du mur de Berlin ne pourra rendre la liberté. Autre pays, même drame. “Le prix de la paix” de la série Le dessous des cartes, met en relief la violence quotidienne vécue en Iturie, en raisons des affrontements interethniques, malgré les efforts des Nations unies. Ainsi donc, entre fiction et documents, Arte se transpose dans une salle de cinéma où le public pourra également suivre, entre autres films, une biographie du cinéaste français, François Truffaut (mercredi 30), les problèmes posés par la migration dans La citadelle Europe (jeudi 1 décembre) et le dur apprentissage de l'âge adulte (vendredi 2 décembre). Enfin, la dernière journée, samedi 3 décembre, sera consacrée à Franky le balayeur. Dans ce documentaire, réalisé en 2004, l'on découvrira la philosophie d'un jeune Allemand, balayeur, et pour qui faire le propre dans sa ville et à Paris, n'est qu'une manière de voir la vie. Puis et pour clore cette semaine une petite dose de polémique car Arte se pose cette question : les premiers pas sur la Lune effectués, le 29 juillet 1969, par l'astronaute américain Armstrong auraient-il été tournés en… studio ? Dans son documentaire Opération Lune signé William en 2002, Karel donne la parole aux acteurs de l'époque : Donald Rumsfeld, secrétaire d'Etat à la défense, Henry Kissinger, ancien conseiller du Président pour la sécurité nationale, Richard Helms, ancien directeur de la CIA, Buzz Aldrin, la veuve du deuxième homme de la mission Apollo… pour reconstituer la chronologie des faits. En même temps que certains comédiens camperont le rôle de certains témoins. A Alger, nous vivrons donc curieux de savoir si l'homme a bien marché sur la Lune. SAMIR BENMALEK