Il s'agit d'un financement français obtenu dans le cadre d'une convention signée, hier, avec le ministère de l'environnement. Identifiée comme étant une zone lourdement affectée par la pollution (hot spot), la région de Ghazaouet vient de bénéficier de 240 000 euros pour élaborer une étude de pré-investissement pour la dépollution de la région. C'est du moins ce qui été annoncé, hier, par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement lors de la signature d'une convention avec l'Agence française de développement au nom du Fonds français pour l'environnement mondial. L'occasion pour le ministre de rappeler, en présence de l'ambassadeur de France à Alger tous les efforts déployés dans le domaine, y compris pour la région de Ghazaouet. “Une opération de dépollution industrielle, à travers la réalisation d'un centre d'enfouissement technique, a été lancée sur le site d'Alzinc qui a causé d'énormes dégâts sur l'environnement et sur la santé des citoyens”, a déclaré le ministre saluant au passage les efforts fournis par Alzinc pour remédier à cette situation en signant avec son département un contrat de performance. Il est question également de l'élaboration d'un système de management et d'un système de neutralisation des déchets liquides ainsi que d'un système de filtrage. Mais les problèmes de pollution à Ghazaouet ne se résument pas aux rejets d'Alzinc, mais sont dus aussi aux 40 000 tonnes de déchets urbains que nous retrouvons sur le golf de Ghazaouet qui s'étend sur 70 km, lesquels s'ajoutent aux eaux usées des agglomérations. à ne pas négliger les 450 000 tonnes de boue de zinc ou même les rejets de l'entreprise de céramique et ceux du port de pêche. D'où, d'ailleurs, la pertinence d'adopter une approche intégrée et globale pour l'amélioration de l'environnement dans cette zone. Un ensemble de variantes donc qui sera pris en considération par l'étude d'identification et de pré-investissement qui sera menée par un consortium. Autrement dit, le bureau d'études Antea qui représente la France et AGC pour la partie algérienne travailleront conjointement pour réaliser cette étude qui coûtera la somme de 240 000 euros. “Le financement de l'opération de dépollution en elle-même, quant à lui, sera décidé dans le cadre du Plan d'action pour la Méditerranée (PAM)”, nous a déclaré M. Denis Cassat, directeur de l'Agence de développement française. Son Excellence l'ambassadeur de France à Alger a affirmé, pour sa part, que ce financement, “relativement modeste” consacré à l'étude pour la dépollution de Ghazaouet, aura pour complément deux autres opérations importantes. Il s'agit en l'occurrence de la protection du littoral avec un financement au profit des îles Abibas (Oran) et le Mont de Chenoua (Tipasa). Nabila Saïdoun