“Le RCD reste plus que jamais persuadé que seul le rassemblement des énergies et des compétences de la région permettra de répondre aux attentes légitimes des citoyens qui aspirent à une gestion transparente et efficace de leurs problèmes quotidiens”. Après avoir décrété ne pas vouloir “polémiquer” avec son “frère ennemi”, le RCD a décidé de répondre aux attaques répétées du FFS dont notamment celles de son porte-parole, lequel aurait déclaré au lendemain des élections de jeudi dernier que “seul son parti dispose de militants et que le RCD, à l'instar des formations de la coalition gouvernementale, n'a que des clientèles”. Dans un communiqué rendu public, hier, le RCD a estimé que “les citoyens de la région de Kabylie apprécieront l'outrance, d'autant que ces agressions récurrentes ne sauraient être le fait de ce seul individu”. “Il n'est pas difficile pour le RCD de répondre à des personnes au passé aussi douteux que perfide. Mais sachant que ces agressions sont suscitées, entretenues et exploitées par ceux-là mêmes qui ont programmé et investi le marasme de la région, notre rassemblement fera tout pour préserver le climat de sérénité laborieusement rétabli par l'élection du 24 novembre 2005”, justifie le parti de Saïd Sadi. Estimant que la “vigilance” et la “mobilisation” ont réussi à contenir “la machine infernale du pouvoir en Kabylie”, le RCD rappelle enfin que les populations subissant de plein fouet les effets délétères d'une “stratégie de pourrissement programmée”, attendaient “responsabilité et lucidité” des acteurs et formations politiques qui ont produit et encadré les avaleurs et repères de liberté et de démocratie dans la région. Pour rappel, durant la campagne et bien avant, dans plusieurs interventions médiatiques, le RCD, par la voix de son leader Saïd Sadi, a appelé le FFS à une “alliance des démocrates” face à ce qu'il qualifiait de volonté du pouvoir de “normaliser la région”. Un appel resté, non seulement sans écho, mais qui a eu plutôt droit parfois à des réponses virulentes de la part des dirigeants de la formation de Hocine Aït Ahmed. Lors du scrutin de jeudi dernier, le FFS et le RCD ont confirmé qu'ils demeuraient les principaux partis implantés dans la région de Kabylie. KARIM KEBIR