La Coordination syndicale entend protester contre le caractère “arbitraire” de la décision de suspension du secrétaire général du syndicat national des douanes. Quelque 12 000 travailleurs des douanes d'Alger-port, de la Cnan, de l'ENTMV, de Nashco, de la BDL et de la BEA, rejoints par les salariés de la SNVI de Rouiba, participeront aujourd'hui à une journée de protestation. L'action de “solidarité” est motivée par “la suspension arbitraire” d'Ahmed Badaoui de son poste aux douanes. Ce dernier, secrétaire général du syndicat national de l'institution douanière et membre de la direction nationale de l'UGTA (CEN), fait l'objet en effet d'une suspension de ses fonctions, le 26 novembre dernier, pour “atteinte à l'ordre”, par Sid-Ali Lebib, DG des douanes. Cette décision a coïncidé, le jour même, avec l'envoi par le syndicat national de l'institution, d'une “mention portant organisation d'une journée de protestation” le 5 décembre prochain, à l'administration, conformément à ce qui a été convenu au niveau de la nouvelle Coordination syndicale. Une coordination née en septembre 2005, qui se revendique de l'UGTA, et dont le syndicat de Badaoui est membre, au même titre que 6 autres syndicats (Cnan, ENTMV, Nashco, BDL, BEA et entreprise portuaire). Surpris par la réaction de l'administration des douanes et “le caractère arbitraire” de la décision, les membres de la section syndicale d'Alger se sont réunis le lendemain en “session extraordinaire”. Dans un communiqué rendu public, la section syndicale des douanes a condamné cette “décision grave qui vient d'être prise en violation des statuts et règlements de l'UGTA”, son conseil syndical a alors pris la décision d'organiser une journée de protestation pour aujourd'hui. Le surlendemain, soit le 27 novembre, la Coordination syndicale UGTA s'est réunie et a décidé à son tour de manifester sa solidarité avec Ahmed Badaoui, en appelant les salariés de ses secteurs à rejoindre l'action de contestation aujourd'hui au niveau de la capitale. La journée de protestation ne sera pas sans conséquences sur l'activité économique. La zone portuaire d'alger, les activités commerciales (arrivée des bateaux de marchandises) et le secteur des courriers postaux, risquent d'être paralysés. Il faut également s'attendre, en cas de départ des bateaux de passagers, à des perturbations au niveau du secteur des voyageurs. On sait par contre que la sortie des produits dangereux et périssables sera assurée, dans le cadre du service minimum. Hier, les membres de la Coordination syndicale UGTA, réunis au forum syndical d'Alger Républicain, ont informé que la journée de protestation nationale du 5 décembre prochain est “toujours maintenue”. HAFIDA AMEYAR