Dans la nuit de lundi à mardi, un sardinier le Dris avec à son bord 8 hommes, 7 marins pêcheurs plus le patron du chalutier ont fait naufrage au large des côtes oranaises, plus précisément au large de Canastel à l'est d'Oran. Le sardinier de 9m avait pris la mer vers les 18 heures à partir du port d'Oran, ce lundi, pour gagner le large. Vers les 2 heures du matin alors que la mer n'était pas particulièrement houleuse, une avarie est signalée au niveau du moteur qui tombe en panne, menant le sardinier à la dérive. Sur ce, les marins décident de quitter le chalutier pour prendre place dans une embarcation de 2 m, l'un des rescapés que nous avons rencontré au niveau des UMC d'Oran nous raconte : “Le sardinier allait à la dérive, on a sauté à l'eau pour prendre place dans l'embarcation... le camarade n'a pu !… In cha' Allah ils le retrouverons…” À ce moment, notre interlocuteur s'arrête de parler et son visage s'assombrit, de même pour ses 6 camarades, l'un d'entre eux se trouverait dans le coma ; ils sont très marqués psychologiquement par le drame qu'ils viennent de vivre. Après un moment, il reprend son récit pour nous expliquer que pendant plus de deux heures, ils ont tous ensemble lutté contre le froid, le vent, les courants pour, à la force de leurs mains et de leurs bras, parvenir à regagner la côte près de Cap-Rousseau. C'est de là, exténués et très faibles, que l'arlerte a pu être donnée aux garde-côtes d'Oran qui, durant toute la matinée, ont poursuivis leurs recherches pour tenter de localiser le marin disparu qui, nous dit- on, ne savait pas très bien nager. En fin de matinée au niveau des UMC, les familles des marins arrivaient sous le choc pour s'enquérir de leur proche. L'un des parents du marin diparu attendait l'autorisation des médecins pour s'entretenir avec les rescapés et espérer avoir des nouvelles ou du moins une explication sur les circonstances de la disparition de son beau-frère. Toute la détresse se lisait sur son visage alors qu'il s'accrochait encore à un espoir fou. F. Boumediene