L'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa a adopté hier son règlement intérieur et installé son exécutif à la faveur d'une majorité qui vient d'unir les 26 élus des deux fronts, le FFS et le FLN. Béjaïa. De notre bureau Trois vice-présidences, dont une nouvelle, viennent donc d'être adoptées sur proposition du président de l'APW, Hamid Ferhat. Elles seront présidées par deux élus FFS, Mohamed Bettache (ex-P/APW) et Nacer Toutou (actuel fédéral de Béjaïa), la troisième est concédée, contre toute attente, au FLN représenté par Me Messaoudi. Beaucoup attendaient de voir sortir plutôt le RND aux côtés du FFS pour le coup de main qu'il lui a déjà prêté lors de la première session. Une alliance de circonstance que le FFS s'est abstenu d'assumer politiquement et que des élus RND disent avoir lieu en réponse à une sollicitation. Forcé à une alliance par la majorité absolue qu'il n'a pu obtenir aux élections de novembre 2007, le FFS a pu s'offrir, pour rappel, le soutien tout juste suffisant des six élus du parti d'Ouyahia pour arriver à faire élire Hamid Ferhat à la tête de l'assemblée par 22 voix sur les 43 qui forment l'assemblée. Un passage par la plus petite des marges. Le principe du plus fort Changement de cap, le FFS semble vouloir chercher l'assurance en préférant aller voir du côté des 10 élus du FLN à qui l'on a consenti une vice-présidence en quête d'une majorité confortable. Une coalition à laquelle a présidé le principe du plus fort, numériquement parlant. En procédant de la sorte, le FFS semble vouloir se mettre à l'abri d'un remake du scénario de mai 2006 lorsqu'il s'est retrouvé mis en minorité et dans l'impossibilité de continuer à faire opposition à la création de l'agence foncière de wilaya. Il a suffi de la défection de l'un des quatre élus du MEN pour faire perdre aux 18 élus du FFS la majorité. Encore faut-il que le groupe FLN de cette mandature fasse preuve de cohésion pour que cette majorité puisse fonctionner jusqu'à 2012. Face aux deux fronts, les deux rassemblements seront dans l'opposition. Hier, dans les coulisses de l'APW, le nom de Benkhellat a été évoqué comme étant le candidat du groupe RND au poste de vice-président que l'on espérait obtenir comme retour d'ascenseur. Officiellement, ce n'est pas le scénario du parti. « Nous avons voté pour Hamid Ferhat par respect au choix de la majorité populaire. Nous n'espérions rien en retour », nous a déclaré un des élus RND, prêts à intégrer les commissions tout comme les 11 élus du RCD qui, eux, ont préféré rester à l'écart de la course à l'exécutif.